Raymond Moraux fait partie des anciens. Ceux qui ont connu le club à sa création, il y a un demi-siècle, en 1973. « Il s’agissait d’un groupe de copains passionnés de tennis qui jouait principalement à Lezoux et qui ont décidé de créer une structure sur Thiers », explique le retraité thiernois, toujours adhérent aux SAT Tennis.
À l’époque, il restait tout à faire en la matière dans la cité coutelière. "Nous ne disposions que d’un seul court de tennis situé dans l’actuel stade Antonin-Chastel. Il fallait se débrouiller pour les créneaux horaires, je me souviens qu’il ne fallait pas dépasser une heure d’affilée de jeu pour laisser la place aux autres."
Viendront rapidement un deuxième terrain à proximité puis trois autres derrière l’actuelle Maison des sports.
La structure se développe jusqu’à comptabiliser près de 450 adhérents quelques années seulement après sa création. "Beaucoup de jeunes du quartier Paquier [au niveau de l’avenue des Peuplier, ndlr]." En cas de mauvais temps, certains se repliaient au gymnase Jean-Mince, "mais nous avions très peu d’heures de disponibles car c’est une salle multisport".
Objectif, 150 adhérentsÀ l’aube des années quatre-vingt-dix, le club déménage à la base d’Iloa où des centres d’entraînements départementaux sont créés et notamment deux terrains couverts.
50 ans plus tard, les nombreuses présidences se sont succédé. "Difficile de réunir des bénévoles, trouver des entraîneurs", résume Jacques Astrier, à la tête des SAT de 2004 à 2007. Aujourd’hui, Régis Miallier, coprésident de la structure avec Cécile Minchin, est peu ou prou dans la même situation. Avec le départ de Guillaume, l’entraîneur "libéral" actuel, en fin de saison, l’objectif pour septembre est de dépasser 150 adhérents, contre 130 cette année. « Afin de pouvoir salarier une personne qui puisse entraîner et développer un peu plus le club en parallèle. »
Malgré une perte de licenciés au fil des décennies, "l’offre de sport s’est notamment développée pour les jeunes et de nombreux terrains de tennis se sont construits dans des communes alentour, ce qui nous a fait perdre des adhérents", explique Raymond (*).
Les SAT Tennis peuvent se prévaloir encore de nombreux atouts. Des terrains couverts et deux tournois, en automne et au printemps, qui attirent pour le second près de 140 tennismen.
Comme Reginald Sorbara en son temps, les jeunes espoirs du club se nomment aujourd’hui Jonas Dugay, Marcelin ou Gabriel Gery. Eux comme toux ceux qui ont participé de près ou de loin au développement du club depuis cinquante ans ont été conviés à fêter les cinquante ans des SAT Tennis, sur le site d’Iloa, samedi 22 juin. Un club où " il règne encore une super ambiance avec tous ces jeunes qui font un sacré boulot". Et c’est Raymond Moraux qui le dit !
(*) Dans les années quatre-vingt, la pratique du tennis bénéficie de l’engouement suscité par la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros en 1983. De petites communes se dotent alors de terrains de tennis.
Yann Terrat
Les féminines ? Le club comptabilise 21 féminines pour 130 adhérents. « Nous avons de jeunes sportives qui partent ensuite faire leurs études, et elles ne reviennent pas contrairement à certains garçons. Peut-être est-ce dû à la maternité?? », s’interroge Régis Miallier. Un coprésident qui cherche à attirer davantage de joueuses sans pour autant préciser les modalités de cette opération séduction. Autre piste de réflexion, la pratique du padel à mettre en place, mais là encore, rien de concret à ce stade.