Seule adhérente cantalienne à l’association française de personnes souffrant de TOC, qui touche pourtant 2 à 3 % de la population française, Audrey Margot souhaite organiser des groupes de parole sur le département. Tant à destination des personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs qu’à leurs proches ou qu’aux professionnels de santé. Car pour l’heure, le Cantal n’offre pas de prise en charge médicale ni de soutien psychologique pour faire face à cette pathologie et l’accepter.
Et elle en a fait les frais. Diagnostiquée en 2020, en période Covid, souffrant de TOC de contamination, la jeune femme a alors dû se rapprocher de l’AFTOC de Clermont-Ferrand, antenne la plus proche, et être hospitalisée, à sa demande, à la clinique de Lyon Lumière, « l’un des seuls établissements spécialisé en France », dit-elle. Elle a ainsi bénéficié d’un suivi régulier centré sur la TCC, comprenez Thérapie Cognitive Comportementale. Une prise en charge thérapeutique salutaire, même si elle estime n’être aujourd’hui « qu’en rémission », tout aussi précieuse que les groupes de parole auxquels elle a participé. Et dont elle veut faire profiter les Cantaliens souffrant de TOC.
Pour s’écouter, s’épauler, se conseiller, échanger des informations, partager ce qu’on vit et surtout ne pas se sentir seul face à la maladie. Mais sans visée thérapeutique, je ne suis pas médecin. Mais en attendant ou en complément.
Soutenue dans sa démarche par l’AFTOC, Audrey Margot organisera donc, dès le mois de septembre, des groupes de parole à Aurillac, dans les locaux du GEM (Groupe d’entraide mutuelle) et à Saint-Flour, au Pôle territorial de santé, à raison d’un tous les deux mois. Une première réunion d’information, ouverte à tous, sera organisée le 7 septembre à Saint-Flour et le 28 à Aurillac, de 14 heures à 17 heures. Plus de renseignements par mail
Isabelle Barnérias