Lors d’un discours aux diplômes des écoles militaires supérieures, sous les ors de la salle Saint-Georges du Kremlin, le président russe a déclaré ce 21 juin que son pays était prêt à dialoguer avec tous les pays et organisation du monde afin d’assurer la stabilité sur le continent eurasien.
«Nous sommes prêts à débattre ces questions cruciales et vitales à l’échelle mondiale, non seulement avec nos collègues de l’Organisation de coopération de Shanghai, de la CEI, de l’Union économique eurasiatique, des BRICS, mais également avec d’autres organisations internationales, y compris les pays européens et les pays membres de l’OTAN dès qu’ils y seront prêts, bien sûr», a déclaré le président russe à l’assemblée.
Celui-ci a déclaré que la Russie a «toujours préconisé le renforcement de la stabilité dans le monde» ainsi que le renforcement d’un monde multipolaire «juste et démocratique».
S’exprimant plus tôt dans la journée, à l’issue d'une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OTSC, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que le bloc militaire piloté par Washington s’opposerait à l’émergence d’une structure de sécurité eurasienne. «L'OTAN fera de son mieux pour empêcher de tels processus équitables, mais ce n'est absolument pas une alternative», a-t-il souligné auprès des journalistes. L’OTAN cherche à «privatiser et subjuguer toutes les questions liées à la garantie de la stabilité dans notre vaste espace», a ajouté le ministre russe.
«Nous allons construire une sécurité égale et indivisible en Eurasie», avait déclaré le président russe dans une tribune, publiée dans le quotidien nord-coréen Rodong Sinmun alors qu’il arrivait dans le pays pour une visite d’État. Le 20 juin, depuis Hanoï où il s’est rendu après Pyongyang, le président russe a pointé du doigt le mouvement de l’OTAN vers le continent asiatique, estimant que celui-ci «constitue une menace pour tous les pays de la région, y compris la Fédération de Russie».