A moins de dix jours du Grand départ de Florence, le Clermontois Rémi Cavagna n'a pas la certitude de disputer le 111e Tour de France. Alors qu'il avait rejoint l'équipe Movistar parce qu'elle lui offrait plus de garanties que la Soudal pour justement ne plus rater le rendez-vous de la plus grande course cycliste au monde.
Rémi Cavagna au départ du 111e Tour de France, samedi 29 juin à Florence, c'était prévu mais ce n'est plus certain du tout. Le programme du Clermontois de 28 ans pourrait à nouveau évoluer après qu'il n'ait pas été aligné par son équipe, Movistar Team, au récent Critérium du Dauphiné (2-9 juin), la course servant de répétition générale à la Grande Boucle.
Son absence au Dauphiné n'était pas un bon signal dans l'optique du Tour. Trois semaines plus tard, après un Tour de Belgique marqué seulement par une longue échappée mais pas par des résultats concrets (61e au général), l'Auvergnat n'a pas vu sa cote remonter auprès de son staff et pourrait à nouveau être mis sur la touche, pour le Tour de France, cette fois.
Et alors même qu'il s'était décidé à changer d'équipe cet hiver, après une longue fidélité à la Soudal-Quick-Step (de 2017 à 2023), justement pour avoir plus de garanties de pouvoir être au départ du Tour, qu'il n'a disputé que deux fois dans sa carrière (en 2020 et l'an passé).
"Si j'ai changé d'équipe, c'était pour pouvoir participer au Tour de France, mais c'est remis en cause après mon début de saison un peu compliqué", confie le Clermontois, en panne sèche au niveau des résultats (aucun top 10, même en contre-la-montre, pourtant sa spécialité).
Il pourrait donc être écarté de la sélection de la Movistar à moins qu'il ne frappe un grand coup aux championnats de France, ce jeudi face au chronomètre et dimanche sur la course en ligne, à Saint-Martin-de-Landelles (Manche).
Rester à la maison en juillet, ce serait sans trop de regrets s'il n'améliore pas sa condition. "Parce que c'est une course impitoyable, le Tour de France, souligne-t-il. L'an dernier, cela n'avait pas été glorieux pour moi. J'avais souffert dans les étapes de montagne."
Quel sera son programme estival s'il n'est pas retenu pour le Tour ? Le "TGV de Clermont" n'en a pour le moment "aucune idée". Il pourrait effectuer un stage en altitude, pour se "remobiliser" dans l'objectif de "bien finir la saison".
Sauver les meubles, en espérant des jours meilleurs. Voilà ce à quoi va devoir s'attacher Rémi Cavagna, dont l'intégration ne se fait pas sans difficulté dans l'équipe espagnole Movistar.
Raphaël Rochette
