"Les responsables politiques et partis politiques ont une responsabilité pour mettre des digues, pour empêcher qu'un certain nombre de discours se banalisent", a affirmé le Premier ministre, qui mène la campagne du camp présidentiel aux élections législatives.
"Parce qu'un discours qui se banalise, une haine qui se banalise, ça peut conduire certains, y compris des jeunes, au pire", a-t-il ajouté.
Gabriel Attal était interrogé sur le viol en réunion d'une jeune fille juive à Courbevoie (Hauts-de-Seine) qui a soulevé l'émotion dans le pays, lors d'une conférence de presse de présentation du programme de la majorité pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
"On voit depuis le 7 octobre (date de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël, ndlr) se développer, se libérer une forme d'antisémitisme débridé", a-t-il déploré.
"Quand on dit, comme ça a été le cas pour Jean-Luc Mélenchon, que l'antisémitisme est, je cite, +résiduel+ dans notre pays alors qu'il (...) a explosé, (...) évidemment qu'on laisse se banaliser un discours", a-t-il poursuivi.
Les actes antisémites ont flambé en France au premier trimestre 2024, selon des chiffres du gouvernement, qui a fait état de "366 faits antisémites" recensés entre janvier et mars, en hausse de 300% rapport aux trois premiers mois de l'année 2023.