La demande est venue de Guy Mespoulhes, lundi 17 juin au soir, au conseil communautaire de la Châtaigneraie cantalienne. « Quelle réponse apporter aux personnes âgées qui téléphonent et se voient refuser, par le personnel de l’ADMR qui intervient régulièrement chez elles, de prendre les ordures ? ». Le maire de Siran l’assure : « Dans nos petites communes rurales, ces personnes sont nombreuses à être démunies. Et elles ont le sentiment d’être un peu laissées sur le bord… »
Ce « problème » n’est pas encore résolu, concèdent Florian Morelle (vice-président en charge de la Transition écologique) et Christian Montin (vice-président en charge des Solidarités). « Quand on regroupe, certains voient leur bac se déplacer de quelques mètres, quelques centaines de mètres voire de quelques kilomètres, note Florian Morelle. Nous avons pris ce sujet à bras-le-corps et avons rencontré à plusieurs reprises l’ADMR et l’Ased pour discuter de conditions possibles pour réfléchir à un service spécial. »
« Ne pas laisser ces gens-là dans la panade »Mais les discussions n’ont pas porté leurs fruits. Certains points bloquent, à commencer par le fait que ces aides à domicile travaillent avec leur voiture personnelle. « Ce n’est pas évident à imposer. »
Christian Montin, lui, a rencontré la direction de La Poste. « Ils sont très demandeurs de nouveaux services pour justifier l’existence des facteurs », introduit-il. Pourtant, « ils nous ont clairement répondu que non, parce que les agents ne veulent pas, parce qu’il y a aussi des questions liées à l’hygiène… »
Les élus de la Châtaigneraie cantalienne communautaires réfléchissent à la mobilité douce
Afin de « ne pas laisser ces gens-là dans la panade », Christian Montin a appelé ses collègues maires à lister les noms des personnes concernées. « Je pense qu’il faut minimiser cette demande, relativise Annie Plantecoste, première vice-présidente. Elle existe, c’est vrai, on va la prendre en compte, mais je pense que cela ne concerne pas beaucoup de monde. »
Romain Blanc
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