Si au commencement était le Verbe, pour Étienne Philippe le commencement est la Ligne.
L’artiste confie que la genèse de ses tableaux s’effectue par un long trait de circonvolutions aléatoires. Car chez lui tout se fait à l’instinct de même l’apposition des couleurs qui viennent s’intercaler dans les entrelacs de son trait, allant même à le cacher parfois.
Un titre qui est plutôt une invite permettant d’élargir l’imaginaireUnies ou nuancées, les couleurs arrivent aléatoirement sur l’œuvre, apposées par un artiste méticuleux autant qu’indiscipliné.
Miraculeusement, la construction s’équilibre d’elle-même, invitant le spectateur à une plongée au cœur de l’imaginaire abstrait, énigmatique et coloré de l’artiste. Si Étienne Philippe s’est un temps adonné à la peinture à l’huile, il privilégie aujourd’hui l’acrylique et ne dédaigne pas d’utiliser le feutre. L’œuvre se pare ensuite d’un titre qui est plutôt une invite permettant d’élargir l’imaginaire car les tableaux sont autant de pareidolies : le visiteur peut interpréter ou réinterpréter l’œuvre à sa guise. Colorée et parfaitement composée, l’exposition en elle-même est des plus agréables à parcourir.
Les prochaines expositions d’Étienne Philippe auront lieu, cet été à Aubusson, avec l’association Apro Art et à Lavaveix-les-Mines.
Pratique. Entrée libre aux heures d’ouverture de la Pléiade jusqu’au 29 juin. Renseignements à La Pléiade, place de la Butte, 04.70.64.40.60.
