L’aventure a débuté devant la télé et les Jeux olympiques de Sotchi, en Russie, en 2014 : « Je voulais faire les JO d’une manière ou d’une autre et j’ai entendu le commentateur raconter que la sœur de Martin Fourcade était volontaire sur les Jeux. Je me suis dit que la prochaine fois, ce serait moi », se souvient Émilia Costes.
Originaire d’Aurillac, vivant désormais dans le Puy-de-Dôme, elle candidate alors auprès du comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) brésilien pour participer à Rio 2016. Quelques mois plus tard, elle se trouve dans les zones mixtes du taekwondo et de l’escrime à guider les athlètes et endosse un rôle d’interprète. « J’en ai gardé beaucoup de souvenirs. C’est énorme le nombre de personnes rencontrées chaque jour. Je me couchais en me disant : “J’ai parlé à 30 nationalités aujourd’hui.” C’est extrêmement enrichissant. Après cette expérience, je ne pouvais pas m’arrêter. »
Plongée dans l'athlétismeElle candidate pour les championnats du monde de Berlin, le début d’une nouvelle histoire. « J’ai toujours regardé l’athlétisme que je n’ai jamais pratiqué. Je me rappelle de Barber ou Doucouré à la télé. À Berlin, j’ai rencontré certaines personnes qui m’ont fait venir sur d’autres événements… »
Elle enchaîne les championnats et les meetings, devient secrétaire générale adjointe du Clermont Athlétisme…
Les Jeux de Tokyo pointent leur nez, Émilia Costes est censée partir avec le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) sur le club France. Mais, avec le Covid, elle est contrainte de vivre les JO en tant que bénévole, depuis le live des Jeux installé à Paris. À l’approche de Paris 2024, elle se dit : « Ce n’est pas possible de ne pas y être. » Elle candidate et est retenue comme chef de zone mixte sur des épreuves de rugby et d’athlétisme.
Du stade, elle a vécu des exploits du monde, mais « ça m’émeut davantage de voir les athlètes avec leur famille, leurs enfants, leurs amis, des moments forts émotionnellement qu’un record du perchiste Duplantis », confie Émilia Costes. Nul doute que des émotions et des records, il y en aura encore à Paris, cet été.
Mathieu Brosseau