Clermont-Auvergne opéra a fait chanter des écoliers de Gerzat dans une représentation de La controverse de Karakorum.
Spécialistes de musiques anciennes et passeurs dans l’âme, Bruno Bonhoure et Khaï-Dond Luong ont relevé le défi d’impliquer des jeunes enfants dans la création d’un spectacle donné à l’Opéra-théâtre, La controverse de Karakorum .
Ce projet, développé dans le cadre de « Lyrique en quartier(s) », permet à Clermont-Auvergne opéra d’offrir chaque année à des jeunes des quartiers prioritaires de la ville l’occasion de pratiquer la musique sur le temps scolaire avec, à la clé, la création d’un spectacle lyrique.
Directeurs artistiques de l’ensemble de musique ancienne La Camera delle Lacrime, le ténor Bruno Bonhoure et le metteur en scène Khaï-Dond Luong ont fait le pari d’éveiller les élèves de l’école Simone-Godard de Gerzat à la musique médiévale. C’est en effet un véritable voyage dans les langues, les mélodies, les rythmes et les fêtes musulmanes, chrétiennes, bouddhiques et profanes qu’ils ont proposé avec cette version originale de La controverse de Karakorum , pièce inspirée de l’histoire du moine franciscain Guillaume de Rubrouck, envoyé par Louis IX auprès du grand khan à Karakorum, ancienne capitale de l’empire mongol, afin de le rallier aux chrétiens dans sa croisade contre les musulmans.
La difficulté inhérente à des sons, des rythmes et des instruments peu connus des jeunes élèves ne les a nullement découragés. Accompagnés de vingt-cinq choristes amateurs, ils ont livré une partition sans fausses notes sous la direction d’un Bruno Bonhoure toujours aussi inspiré et habité par le besoin de transmettre la richesse des sons d’autrefois.
