L’affiche de cette finale U19 national entre le PSG et l’AJ Auxerre a logiquement rempli le stade Pestourie, ce dimanche à Brive. Tribune pleine, pesages copieusement garnis, l’ambiance était au rendez-vous dès l’échauffement.
Le coup d’envoi laissait aussi bien entendre que le spectacle allait être de la partie. Le PSG donnait l’engagement avec une ligne de six offensifs qui amenait de suite le danger dans la surface bourguignonne.
Les Auxerrois remontaient peu à peu leur bloc et tentaient de loin (6e) après deux corners infructueux. Leur salut allait pourtant passer par le jeu.
L’AJA a manqué d’essenceAinsi, sur une transversale millimétrée de Viadère, l’ailier gauche Kwedi-Mandengue contrôlait en pleine course, pénétrait dans la surface et propulsait un missile dans le petit filet opposé (0-1, 12e). Imparable !
Alors que le PSG avait pris le parti d’harceler son adversaire depuis le départ, il se retrouvait désormais mené et confisquait de plus en plus le ballon. Mbaye s’offrait ainsi un face à face avec Debove. Le portier des blanc sortait vainqueur de ce duel (18e). Il ne pouvait en revanche rien faire lorsque Mayulu amusait tout le côté gauche auxerrois avant de centrer en force vers El Hannach, le défenseur de l’AJA, qui déviait le ballon vers son propre but (1-1, csc 19e).Auxerre a eu des temps forts en exploitant les largesses défensives de Paris dans l'axe central, mais à l'arrivée, c'est le PSG qui a eu le dernier mot.
Les Parisiens insistaient. Mbaye, servi par l’aisance technique de Mayulu, buttait de nouveau sur Debove (23e). Le numéro un de l’AJA était encore décisif, en angle fermé, face à Michut (29e).
Ça chauffait de plus en plus sur les cages bourguignonnes. Paris perforait cette fois-ci plein axe. Sur une passe de Mbaye, Mayulu était servi au point de penalty. Celui qui a crevé l’écran durant tout le premier acte, hier sur la pelouse Jean-Santos, ajustait Debove, livré à lui-même (2-1, 34e).
Bousculé depuis son ouverture du score, Auxerre répondait timidement avant la pause. En position idéale à 16 mètres des buts, Devernois écrasait trop son tir.Dès la reprise, l'AJA tentait de jouer un cran plus haut. Son coaching était aussi porté vers l’offensive (53e). Paris restait tranquillement sur ses gardes, attendant aussi que les espaces se libèrent au rythme du chrono.
Ainsi, le plan se déroulait parfaitement. Mayulu, en contre, mettait Sangaré sur orbite. Parti de loin, l’avant-centre parisien perdait en lucidité et se heurtait à un Debove encore bien inspiré (65e).
Ethan Mbappé a joué simple et justeDe son côté, l’AJA ne parvenait pas à transpercer la défense parisienne, articulée autour du roc Gouadou.Ethan MbappeLa gestion du PSG était criante, à l’image d’Ethan MBappé. Sans dépassement de fonction, le petit frère de Kylian jouait simple et juste. Les Bourguignons, eux, tiraient de plus en plus la langue à l’approche des arrêts de jeu. Ils obtenaient bien deux coups de pied arrêtés, mais les jambes étaient trop lourdes… Beaucoup trop même pour revenir sur Sangaré parti seul dans la profondeur. Le numéro 9 francilien inscrivait le but du sacre sur une inspiration des 35 mètres, profitant de l’absence de défense et de la position avancé de Debove (3-1, 90e+3).
Dominateurs, physiquement et techniquement, les moins de 19 ans du Paris Saint-Germain ont décroché le titre de champion de France en toute logique, aujourd'hui à Pestourie.
La fiche technique
BRIVE (Stade Pestourie). Le Paris Saint-Germain bat Auxerre 3 buts à 1 (mi-temps : 2-1). Arbitre : M. Touil. 2.500 spectateurs.Buts. Paris SG : Boulmot (19e csc), Mayulu (34e), Sangaré (90e+3) ; AJ Auxerre : Kwedi-Mandengue (12e).Avertissements. Paris SG : M’Bappé (39e), Diaby (87e) ; AJ Auxerre : Marsli (72e).PSG. Guri, Zague (cap.), Cordier, El Hannach, Gadou, Diaby, Mbaye (Nzinga, 82e), M’Bappé (Ayari, 90e+2), Sangaré, Mayulu, Michut (Camara, 79e).Entraîneur : Zoumana Camara.AJA. Debove, Marsli, Balzanet (cap.) (Dalberant, 70e), Boulmot, Mohamed, Mary, Viadère (Ndombasi 53e), Adèle (Seha, 65e), Lukoki, Devernois, Kwedi-Mandengue (Rodin, 53e). Entraîneur : Jérémy Spender.
Texte: Mathieu RolPhotos: Stéphanie Para
