Attention, ces candidatures restent pour l'heure provisoires : elles doivent être officialisées lundi 17 juin, avant midi, par arrêté préfectoral.
Première circonscriptionDès la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le sortant Vincent Descœur avait annoncé qu’il serait de nouveau candidat. Élu député depuis 2017, après un premier passage au palais Bourbon, entre 2007 et 2012, il repart avec la même suppléante qu’en 2022, Isabelle Lantuejoul, maire d’Arpajon-sur-Cère, vice-présidente de l’Agglo d’Aurillac et du Département du Cantal. Ce binôme portera les couleurs de la droite, mais pas le logo des LR, Vincent Descoeur ayant décidé de quitter son parti « sans délai et sans hésitation », dès l’annonce de l’alliance d’Éric Ciotti avec le Rassemblement national.
Face à lui, il trouvera les socialistes Valérie Rueda, adjointe aurillacoise en charge des associations et du bénévolat, et Pierre Mathonier, maire d’Aurillac et président de l’Agglo, qui représenteront le Nouveau Front populaire lors des législatives anticipées. Ce ticket s’était déjà lancé, en 2021, dans la campagne des élections départementales. Il avait raflé la mise sur le canton 2 d’Aurillac pour 18 voix face au binôme de la droite. Ce sera une première pour eux deux. « Mais la situation est trop grave, l’extrême droite et le RN sont aux portes du pouvoir. Notre objectif est de leur faire barrage », insiste Valérie Rueda, candidate de l’alliance des gauches, qu’on disait pourtant irréconciliables. « Nous avons réussi, en quatre jours, à nous unir. Il ne faut pas se tromper : le problème, c’est le RN, pas LFI. »
Du côté du RN, on prend les mêmes et on recommence. Le parti de Jordan Bardella a encore accordé sa confiance au couple formé par Gilles Lacroix et Dorothée Gallais. Aux législatives 2022, cette dernière avait obtenu 11,2 % des voix sur la première circonscription, qu’elle brigue de nouveau. La commerçante, qui s’occupe d’une épicerie à Montsalvy, tentera de surfer sur le score record réalisé par le RN dans le Cantal (33,67 %), Aurillac y compris (25, 7 %), aux européennes du 9 juin.
Nouveau dans la course au palais Bourbon : Denis Sabot, maire Horizons de Saint-Julien-de-Toursac, en Châtaigneraie. Délégué cantalien du parti d’Édouard Philippe, il suit les consignes de l’ancien Premier ministre : se démarquer d’Emmanuel Macron. Il ne sera donc pas candidat sous la bannière « Ensemble pour la République » déployée par le camp présidentiel.
Lutte ouvrière, qui n’a pas fait alliance avec le Nouveau Front populaire, présente Rémy Dauvillier, candidat aux législatives pour la sixième fois (1,33 %, septième en 2022) sur la première circonscription.
Enfin, Reconquête aligne son nouveau délégué départemental : Jean-Jacques Bruxelle représentera le parti d’Éric Zemmour.
Deuxième circonscriptionJean-Yves Bony a pris les devants dans cette drôle d’élection. Dès l’annonce de la dissolution, le député tout nouvellement sortant annonçait sa volonté de se représenter. Comme, à peine Éric Ciotti eut-il évoqué un rapprochement avec le RN, il affirmait sa volonté de se mettre en retrait des LR. Logiquement, il était le premier, vendredi, à présenter sa candidature à la presse, avec sa suppléante Marina Besse (conseillère départementale, maire de Mentières, conseillère communautaire). Durant laquelle, dans cette circonscription où le RN monte en flèche, il annonçait « s’adresser au bon sens des électeurs ».
Parmi ses adversaires politiques, il retrouvera Louis Toty. Le maire de Trizac s’était d’ores et déjà présenté aux dernières élections législatives. Il porte une candidature de droite, et essaiera de réaliser un meilleur score qu’en 2022 (10,7 %, cinquième place).
Pour le RN, le commerçant Gilles Lacroix défendra une nouvelle fois les couleurs de Marine Le Pen en s’alignant sur la seconde circonscription du Cantal. Il n’avait pas réussi à se qualifier au second tour des législatives 2022 (13,9 %, quatrième position).
À gauche, le Nouveau Front populaire a investi une candidate LFI, le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon. La militante insoumise Zoé Pébay, étudiante à Sciences Po Paris, incarnera l’union des gauches.
Du côté du camp présidentiel, Vladimir Tilmant-Tatischeff se présente avec l’investiture du MoDem, le parti de François Bayrou, constituant l’une des composantes politiques de la bannière « Ensemble pour la République », déployée autour de Gabriel Attal. Déjà candidat aux législatives 2012, Vladimir Tilmant-Tatischeff était le suppléant de Martine Guibert aux législatives 2022. Ce ticket, qui portait aussi les couleurs de la majorité présidentielle, s’était qualifié au second tour avant d’être défait par Jean-Yves Bony (plus de 70 % des voix).
Lutte ouvrière, la formation de Nathalie Arthaud, aligne Mona Cheikhi dans la deuxième circonscription du Cantal. Comme aux législatives 2022, où elle avait obtenu 1,03 % des suffrages.
Enfin, le libraire mauriacois Pascal Veysset-Rapaport a décroché l’investiture de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour.