Les applaudissements ont retenti à 14 h 45, le mardi 11 juin 2024. Quelques dizaines de minutes plus tôt, l'ensemble de trois tonnes s'est doucement élevé dans les airs, grâce à une énorme grue mobile, installée au pied de la collégiale de Turenne.
Le campanile de l'église Notre Dame et Saint-Pantaléon a été hissé à plus de 28 mètres de haut, le grutier suivant les consignes des charpentiers installés sur le toit de l'édifice. En contrebas, habitants, élus locaux et écoliers ont suivi l'opération, filmée ou photographiée par de nombreux téléphones portables.
Tout en rondeur, en bois de chêne et en ardoise, ce petit clocher a rejoint sa place au sommet de la croisée du transept. Le précédent avait tenu quatre siècles.
Un "ouf" et un "On l'a fait !"Cette installation marque la fin de la première tranche de restauration de la collégiale de Turenne. Construit en partie sur un remblai, l'édifice présentait des désordres importants. Il était devenu urgent de refaire la charpente et la toiture. L'intérieur fera l'objet d'une deuxième tranche de travaux.
Maire de Turenne, Yves Gary a pu souffler un "ouf" de soulagement, suivi d'un "On l'a fait".
Ouf, parce qu'il a fallu sept ans d'études, de démarches administratives complexes et de discussion de marchands de tapis pour aller chercher les derniers centimes ; On l'a fait, parce que c'est un travail collectif. Je tiens à saluer le travail des ouvriers et des entreprises lors de ce chantier de restauration.
Cette première tranche de travaux représente environ deux millions d'euros, essentiellement grâce aux aides de l'État (65 %), mais aussi la région Nouvelle-Aquitaine (20 %), du Département, de l'Agglo de Brive et de la commune. "91 % de financement public", s'est félicité Yves Gary, auxquels s'est ajoutée la contribution de 113 donateurs (43.500 euros), à travers la Fondation du patrimoine.
Eric Porte