Ce Corrézien s’est une nouvelle fois retrouvé face aux juges, toujours pour des faits de violences avec usage ou menace d’une arme.Déjà reconnu coupable pour ce type d’infractions en 2015, puis en janvier 2021 à Tulle (*), Bruno Bourg, 65 ans, a de nouveau cédé à un accès de violence.Les faits, a retracé hier la présidente d’audience du tribunal correctionnel de Tulle, remontent à l’après-midi du 5 juin dernier. Une dame décrite comme fragile - bénéficiaire d’une mesure de curatelle - s’est réfugiée dans un bois de Masseret, où elle réside. Elle appelle les gendarmes et décrit une scène de violences dont elle a été victime chez elle et donne l’identité de son agresseur qu’elle connaît : Bruno Bourg.
Il la frappe et la menace d’un couteauL’homme, explique-t-elle, a fait irruption peu avant chez elle et a exigé de récupérer un congélateur dont il revendique la propriété. Face à son refus, le sexagénaire s’emporte. Une scène de violences s’ensuit. « Coup de poing au visage », « coups de pied dans les côtes » et « strangulation » ainsi que « des menaces avec un couteau », décrit la présidente d’audience. Le médecin légiste, concluant à une concordance des traces relevées sur la victime avec les faits décrits, prescrit une ITT de dix jours. Le lendemain, la maison de Saint-Jal de Bruno Bourg est perquisitionnée et malgré une interdiction de détenir des armes, plusieurs couteaux et des munitions de calibres 12 et 16 sont retrouvés chez lui.Face aux juges, l’homme de petite taille, trapu, assure que rien ne s’est passé tel que décrit la victime : « C’est elle, quand j’ai penché la tête dans la cuisine, qui m’a donné un coup de bâton par-derrière ! Et puis j’ai des problèmes de santé, une maladie qui me donne des douleurs terribles aux mains… »
Prison ferme et maintien en prison« Ce qui ne vous a pourtant pas empêché de repartir, sans visiblement poser de souci, avec un congélateur », relève l’une des deux assesseures. Pour le couteau utilisé pour menacer cette dame, le prévenu nie également. « Comment se fait-il alors qu’un couteau similaire en tout point à celui qu’elle a décrit aux gendarmes ait été retrouvé chez vous ? », lui oppose la présidente.
Réduisant de quelques mois le quantum de peine requis par le procureur de la République, lequel avait souligné la gravité des faits, commis en récidive légale, le tribunal a condamné le sexagénaire à un an de prison ferme, prononcé la révocation d’un sursis antérieur à hauteur de six mois et décidé son maintien en détention.
(*) Il avait alors été reconnu coupable d’avoir menacé un élagueur avec un fusil à pompe. Une culpabilité confirmée par un arrêt de la cour d’appel de Limoges.
Julien Bachellerie