C'est désormais officiel : Valérie Simonet, la présidente du Département, sera la candidate de la droite pour ces législatives. « L'annonce de la dissolution est tombée sans peut-être trop nous surprendre mais le timing pose beaucoup de questions par rapport à ce que souhaite réellement Emmanuel Macron avec cette dissolution », dit-elle.
Devant une « avalanche de sollicitations depuis dimanche soir » et au regard du « tremblement de terre qui vient d'être vécu ce mardi par beaucoup d'élus de droite », la présidente du Département, « adhérente à l'UMP puis à LR depuis 2005 », sera donc la candidate de la droite pour représenter la Creuse à l'Assemblée nationale.
Avec Laurent Daulny, le maire de Dun, comme suppléant« Pour avoir discuté avec beaucoup d'autres collègues, à la tête de départements ruraux comme le nôtre, que ce soit la Corrèze, le Cantal, la Meuse..., nous nous sommes dits qu'à Paris, on ne nous écoutait pas suffisamment. Et c'est peut-être cette autre voix, la nôtre, celle d'élus de terrain, que recherchent les Français et plus particulièrement les Creusois. On sentait monter cette colère, cette incompréhension. On sentait bien qu'elle serait cette tendance pour les Européennes. Au regard de tout cela, nous allons être un certain nombre à nous engager. Aujourd'hui, j'ai décidé avec Laurent Daulny de nous présenter aux suffrages des Creusois. On nous a fait confiance en 2015 puis en 2021 (pour les élections départementales, N.D.L.R.). Ces jours-ci, on y a beaucoup réfléchi tous ensemble, on a analysé ce qu'il s'est passé dimanche. Les habitants veulent être entendus, écoutés et représentés par des élus de terrain. »
Quant à savoir quelle étiquette sera apposée sur les tracts et affiches de la candidate de la droite creusoise, une chose est sûre, ce ne sera pas celle des LR de Ciotti : « J'étais avec mon mari devant la télévision quand Eric Ciotti a annoncé son alliance avec le RN. Et j'ai dit : "tu vois, ma carte de LR, je la coupe en 10.000 morceaux et je leur renvoie demain". Mes collègues et moi, nous n'avons jamais franchi ce plafond de verre pour aller faire des tractations et des concessions avec les extrêmes ».
Séverine Perrier et Floris Bressy
