MSS, un sigle pour désigner les maisons sport-santé. Déployées sur le territoire métropolitain et en outre-mer, 506 structures sont actuellement habilitées par les services déconcentrés de l’État (*) pour informer, accueillir et orienter les personnes souhaitant pratiquer une activité physique de façon pérenne pour des raisons médicales ou pour leur bien-être.
Avec ou sans prescription médicale« Toute personne peut franchir les portes d’une maison sport-santé qu’elle ait une prescription médicale ou non », explique Delphine Laborde, directrice du pôle ressources national sport santé bien-être implanté au Creps de Vichy depuis 2016 et dont la mission est l’animation du réseau des MSS.
Depuis jeudi 6 juin et jusqu’à ce vendredi, la quatrième édition des Journées nationales de ces structures, labellisée « Grande cause nationale 2024 » par le ministère des Sports, se déroule au Palais des congrès, à Vichy, avec plus de 500 personnes inscrites.
Parmi les participants, des éducateurs sportifs, des enseignants en activité physique adaptée, des dirigeants et des techniciens de MSS prêts à partager leurs pratiques à l’occasion d’ateliers et de conférences. Car, si les structures tendent toutes vers le même objectif, elles n’ont pas forcément le même statut juridique. Pilotées en majorité par des associations, les MSS peuvent aussi être portées par des hôpitaux, des établissements de santé privés, des sociétés commerciales…
Se remettre en selleDans l’Allier, elles sont trois à être habilitées : le centre de médecine du sport de Montluçon, le Dispositif d’accompagnement du handicap vers des loisirs intégrés et réguliers (DAHLIR) à Vichy et le pôle médical sportif du Creps.
Sur ce dernier site, en rive gauche de l’Allier, peuvent converger des patients atteints d’une maladie chronique et des personnes sans pathologie comme des femmes souhaitant retrouver une activité physique après une grossesse, des quadragénaires ou des volontaires plus âgés brûlant de se remettre au sport après une période de sédentarité.
À l’issue d’un bilan physique et clinique, la personne peut, dans le cas le plus simple, être orientée directement vers une association sportive. « Ce sont des associations que nous avons identifiées », précise Mélanie Rance, responsable du pôle médical du Creps de Vichy. Dans les autres cas, un programme personnalisé est proposé pour assurer une remise en activité en sécurité avant une intégration dans une association.
En 2023, 244.125 personnes ont bénéficié d’une information, d’un service ou d’une prise en charge par une MSS en France.
(*) Agences régionales de santé et Délégations régionales académiques à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes).
Texte Estelle Dissay Photos Renaud Baldassin