Une quinzaine de Puydômois sont candidats sur l'une des principales listes engagées aux élections européennes, ce dimanche. Mais très peu peuvent espérer être élu.
Avec 38 listes en course aux élections européennes, difficile de connaître avec exactitude le nombre de candidats puydômois engagés dans ce scrutin. Les services de l’État ne disposent pas de décompte et seuls les principaux partis communiquent le département de résidence de leurs colistiers.
Reste quelques enseignements. Une quinzaine de Puydômois sont candidats sur l'une des principales listes engagées. Le département n'est en revanche pas représenté sur la liste Renaissance de Valérie Hayer, ni sur la liste Reconquête de Marion Maréchal. A l’inverse, ils sont trois sur celle du Parti communiste emmenée par Léon Deffontaines.
Quelles sont leurs chances ? Pour les évaluer, il faut prendre en compte le mode de scrutin. La France dispose de 81 sièges au Parlement européen. Ils sont répartis à la proportionnelle entre toutes les listes qui récoltent au moins 5 % des suffrages exprimés. Exemple : en 2019, le Rassemblement national, arrivé en tête à l’échelle nationale avec 23,34 % des voix, avait obtenu 23 sièges.
Seuls deux en position éligibleParmi la quinzaine de Puydômois candidats, seuls deux figurent donc aujourd'hui en position dite éligible. Autrement dit : leurs noms figurent tout en haut d'une liste susceptible de décrocher au moins 5 % des suffrages. Cette deuxième condition pourrait être rédhibitoire pour l'un d'entre eux, à savoir André Chassaigne (5e sur la liste du PCF) : il faudrait que le Parti communiste décroche plus de 5 % des voix, ce que les sondages ne lui promettent pas, pour l’heure.
Seul Brice Hortefeux (Les Républicains) semble donc, une nouvelle fois, en course. Mais rien n’est gagné pour le candidat LR : tout dépendra du score de la liste emmenée par François-Xavier Bellamy, où il figure en 7e position. Il y a cinq ans, en décrochant 8,5 % des voix, elle avait obtenu huit élus. Les sondages lui prédisent désormais un score de 7 % : à ce niveau-là, leur nombre tomberait vraisemblablement à six… ou sept.
Et les autres ? Parmi les listes susceptibles, d’après les sondages, de passer le seuil des 5 %, les candidats puydômois sont loin : en 31e position pour Lucas Peyre (PS), 42e Matthieu Barberis (LFI), 67e pour Armelle Granger (EELV) et même 77e pour Louis Clément (RN).
Les candidats puydômoisLouis Clément (RN, 77e position sur la liste), Lucas Peyre (PS/Place publique, 31e position sur la liste), Brice Hortefeux (LR, 7e position), Matthieu Barberis (France Insoumise, 42e position), Armelle Granger (EELV, 67e position), André Chassaigne (Parti communiste français, 5e position), Catherine Treven (Gauche républicaine et socialiste, sur la liste du PCF en 38e position), Christine Mequignon (PCF, 66e position), Philippe Le Pont (Parti animaliste, 62e position), Cédic Othily (Parti animaliste, 78e position), Marie Savre (Lutte ouvrière, 23e position), Stéphanie Guillotte (Les Patriotes, 32e position), Gérald Nivelon (Parti radical de gauche, 73e position), Jacques Gimard (Écologie au centre, 59e position).
Arthur Cesbron