Depuis le mois de juin 2023, le service addictologie du centre hospitalier a des nouveaux locaux. Les murs sont pour l’instant vides, « mais on a fait une demande pour les habiller et que cela fasse moins hôpital », avoue le médecin addictologue, Antoine Gérard.
Quatre à six lits sont actuellement à disposition pour traiter les sevrages organisés et les urgences. « Tous les jours, nous allons faire un tour aux urgences du centre hospitalier et dans les autres services quand on nous appelle », détaille le médecin. Les équipes sont donc mobiles et viennent en renfort d’autres professionnels de santé de l’établissement pour apporter leur expertise. Les locaux ponots servent aussi de lieu de consultation externe avec des psychologues et une assistante sociale.
« Au total, nous voyons plus de 850 personnes à l’année à Émile-Roux », précise Antoine Gérard. Depuis un peu plus d’un an, le service compte parmi ses effectifs, une infirmière puéricultrice spécialisée en addictologie. « Son rôle est d’aller à la rencontre des parents et de faire de la prévention sur les conduites addictives », indique le médecin.
Toutefois, les équipes du docteur Antoine Gérard et du CHER se projettent pour offrir une meilleure offre de soin. « Nous avons déposé un dossier pour avoir un hôpital de jour spécialisé en addictologie à l’Agence régionale de santé. » Aujourd’hui, aucune réponse n’a été donnée par l’institution. Mais, les locaux sont encore en travaux au sein de l’hôpital pour avoir l’espace nécessaire afin de recevoir les patients.
En dehors d’un manque d’équipement, Antoine Gérard déplore avant tout un manque de médecin addictologue. « Je ne peux pas ouvrir l’hôpital de jour sans avoir un professionnel supplémentaire. Mais ce manque est un problème au niveau national. »
P.L.