La Direction générale de l'Aviation civile a demandé vendredi aux compagnies aériennes d'annuler préventivement 70% des vols à Paris-Orly samedi, en raison de l'appel à la grève d'un des principaux syndicats de contrôleurs aériens.
"Les opérateurs aériens doivent réduire leur programme de vols commerciaux pour la journée du 25 mai 2024 de 04H00 à 21H30 GMT de 70% (...) sur l'aéroport de Paris-Orly", selon une "notice pour les missions aériennes" publiée par la DGAC. Les vols à destinations des outre-mers, nombreux au départ d'Orly, ne sont pas touchés par ces demandes d'abattements au nom de la "continuité territoriale", précise l'Aviation civile.
Le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete a "déploré" l'appel à la grève. "Je déplore le comportement de quelques agents au niveau local, qui refusent de reconnaître la légitimité d'un accord majoritaire et en font payer le prix aux passagers. J’en appelle à leur responsabilité", a affirmé le ministre dans une déclaration à l'AFP. Pour le ministre, le "dialogue social" avait permis d'aboutir fin avril "à un accord équilibré pour accompagner la modernisation de notre contrôle aérien".
L'Unsa-Icna, deuxième syndicat représentatif des aiguilleurs du ciel, a appelé à la grève pour réclamer des "effectifs adéquats", selon elle non garantis par l'accord signé fin avril entre la DGAC et le principal syndicat des contrôleurs, le SNCTA.
"Nos managers persistent, pour Orly, dans la pingrerie et les calculs d'apothicaires qui feront rapidement retomber les équipes en sous-effectif", a affirmé l'Unsa-Icna dans un tract.