Plus de 90% des officines du Puy-de-Dôme sont annoncées fermées, le 30 mai, pour une journée de mobilisation à l'invitation de deux syndicats nationaux représentatifs de la profession. Voici pourquoi des pharmaciens viendront de toute l'Auvergne pour manifester à Clermont-Ferrand avec un brassard noir.
Au moins 90 % des pharmaciens du Puy-de-Dôme ont répondu à l’appel à mobilisation lancé par deux syndicats nationaux représentatifs de la profession. « Ils fermeront toute la journée. Il faut s’attendre au même ratio de participation partout quelles que soient les typologies de pharmacies », annonce Nicolas Verdier, président départemental du syndicat UPSO et titulaire à la pharmacie De la colonne à Clermont-Ferrand.
Pourquoi faut-il aussi s’attendre à une forte mobilisation des étudiants en pharmacie de Clermont ? « On sent toute la profession très mobilisée, ce qui est assez rare. Nous serons main dans la main, car nous sommes d’abord mobilisés au service de la population », explique le pharmacien clermontois.
Il y a 229 pharmacies réparties partout… Mais six ont encore fermé l’an dernier.
Il explique que cinq à dix pharmacies ferment tous les ans dans le Puy-de-Dôme pour raisons économiques. « Nous sommes les seuls professionnels de santé encore répartis harmonieusement sur ce territoire particulièrement rural. »
En quoi le territoire auvergnat n'est-il pas épargné?Le pharmacien décrit des causes multifactorielles, assez représentatives de ce qui pèse au niveau national : revalorisation insuffisante des honoraires de dispensation des médicaments, ruptures d’approvisionnement et poids des contraintes liées à la recherche de solutions pour le malade, concurrence de la vente en ligne, possibilités de dérégulation redoutées avec le rapport Ferracci…
A quoi s'attendre ce 30 mai ?Ce 30 mai, les pharmaciens des quatre départements d’Auvergne ont prévu de se retrouver à Clermont pour défiler en blouse blanche et brassard noir. Après rassemblement sur le parvis de la gare SNCF, ils ont prévu de se présenter à l’ARS, Agence régionale de santé, à la CPAM, Caisse primaire d'assurance maladie, puis en préfecture. « Ce sera bon enfant mais on fera un petit peu de bruit?! » Un service de garde doit être assuré sur réquisition.
Anne Bourges anne.bourges@centrefrance.com
