« Oui, je vais courir, mais peut-être pas comme une dératée… » Aujourd’hui, quand la flamme olympique va poursuivre son parcours en France, il devrait y avoir une jeune fille de 13 ans follement fière de sa grand-mère, au bord d’une route de Dordogne, quelque part entre la mairie de Montignac et le centre international de l’art pariétal Lascaux IV.
Cette grand-mère, qui ne promet pas de sprinter mais qui fera tout pour être à la hauteur du symbole, c’est la Corrézienne Annie Rubellin.
Elle fait la fierté de sa petite-fillePour sa petite-fille, donc, c’est une mamie dont on peut être très fière. Pour ses anciens élèves du cours préparatoire de Larche (de 1989 à 2011, ça en fait une sacrée ribambelle), elle est et restera « maîtresse Annie ». Et pour les dix salariés et les dizaines de bénévoles de l’association, elle est la présidente d’Emmaüs Brive. Un rôle qu’elle assume avec engagement, même s’il fait partie des imprévus de sa vie.
« Je suis bénévole à Emmaüs depuis ma retraite, mais je n’aurais jamais pensé en devenir présidente. » Elle a été élue à ce poste en 2019. Depuis, elle aime « le travail avec les équipes, être à l’écoute, aller de l’avant avec les nouveaux projets… » Dont celui du déménagement dans le nouveau site, pour lequel la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique a été un partenaire déterminant. Logique donc, de répondre par l’affirmative lorsque la banque lui a demandé d’être une de ses porteuses de flamme.
Porteurs de flamme D’autres habitants du département vont porter la flamme olympique cette année, même si ce symbole ne traverse pas physiquement la Corrèze. C’est le cas du Briviste Félix Desforges, postier à la plateforme d’Ussac mais aussi de Marie Servanty d’Allassac et de Jonathan Souillart d’Espartignac.
Deux cents mètres de gloire éphémèrePlutôt pas du genre à se mettre au premier rang sur la photo, Annie Rubellin a fini par se faire à l’idée de ces deux cents mètres de gloire éphémère, où elle portera à bout de bras cette fameuse flamme olympique. Déjà, parce que, glisse-t-elle dans un petit sourire, « j’ai 70 ans, alors ça ne m’arrivera pas deux fois ». Mais aussi parce qu’elle peut y associer « les valeurs d’Emmaüs. De la flamme, je retiens le beau symbole de l’équipe, de la cohésion du groupe et du challenge ». Enfin, impossible de ne pas voir la joie que cette mission suscite chez sa petite-fille, donc, mais aussi chez ses collègues d’Emmaüs et même chez certains clients.
Dénicher des bénévoles pour EmmaüsAprès avoir fait sa part avec autant d’énergie que possible (« je me dis que s’il faut trottiner, ça doit être possible »), Annie aimerait que sa participation dans ce grand relais donne envie à d’autres de rejoindre Emmaüs. Pour ce relais-là, pas besoin de flambeau, de parcours validé par les autorisations préfectorales, ni de grand planning national. Juste deux heures par semaine minimum, et la flamme de la solidarité qui brûle dans le cœur…
Pomme Labrousse