Pierrefort. Les Justes du Cantal s’exposent. Une semaine avant la commémoration du 8 mai 1945, la commune a eu la chance d’accueillir l’exposition « Les Justes du Cantal, réseaux et portraits » de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.
Le maire, Philippe Mathieu, a ouvert l’inauguration officielle par une citation de Simone Veil : « Il ne restera de toi que ce que tu as donné ». Cette exposition a pour vocation de mettre en lumière celles et ceux qui, en une période sombre de l’Histoire, n’ont pas hésité à risquer leur vie pour en sauver d’autres.
Les collégiens entretiennent la mémoireÀ Pierrefort, qui appartient au Réseau des villes et villages des Justes de France du comité Yad Vashem, on se souvient de Marie-Alice Vidal, Philomène Rolland et Jeanne Dessaigne dont des rues portent le nom. Le maire a rappelé que le parcours « Histoire et savoir » est vivement apprécié des locaux et des visiteurs et qu’il sera, à l’automne, enrichi d’un parcours Mémoire parallèle.
Les jeunes générations se souviennent et l’ont encore prouvé à l’occasion de cette inauguration puisque les élèves de 3 e , sous le regard de Marianne Boussuge, professeur d’histoire-géographie, ont brillamment proposé une visite théâtralisée de l’exposition. Des lettres d’époque ont été lues et les parcours de réfugiés juifs passés par Pierrefort présentés. Les jeunes et l’enseignante n’ont pas ménagé leurs efforts dans le travail préparatoire de l’inauguration, allant à la rencontre des habitants pour recueillir leurs témoignages et s’appuyant sur les documents consultables aux Archives départementales ou au Mémorial de la Shoah de Paris.
L’exposition de l’ONACVG est, par ailleurs, agrémentée d’un panneau réalisé par les collégiens et de la diffusion de la rencontre inoubliable de Manon, Camille et Pénélope avec Ginette Kolinka l’an dernier. Elle est visible jusqu’au 30 mai, aux horaires d’ouverture de la médiathèque.