Paris vaut bien une prime. Celle qui éloignera le spectre de grèves massives en plein Jeux olympiques. Une acide goutte de sueur qui coule le long des dos du gouvernement et de la Mairie de Paris qui, faute d’être du même camp, ont fait de la réussite de cet évènement aux yeux du monde une cause commune et un enjeu majeur de leur exercice politique. On pourrait trouver cela grotesque si ce tour de magie ne fonctionnait pas ailleurs dans le monde, à chaque olympiade. Briller, briller, briller. Et consentir à payer l’effort supplémentaire, car il existe et mérite salaire, pour éviter que les Français n’honorent leur réputation de champions du monde de la grève. L’objectif de changer notre image à l’international ne manque pas d’ambition, même si cela ne doit durer que quinze jours. La question de fond, c’est surtout l’après. Accéder aux revendications par peur des projecteurs tandis que la fermeté a été de mise face aux Gilets jaunes et aux opposants à la réforme des retraites pose la question de demain. Celle de l’orientation réelle de la deuxième partie du mandat présidentiel envers « ceux d’en bas ».
l’éditorial
Charles Vigier