Une légende du cyclisme avec le nez fin ou presque. Alberto Contador, double vainqueur de l’épreuve (2008 et 2011) s’était tenté à un petit pronostic au micro d’Eurosport avant le début de ce grand tour. « Tadej Pogacar ne remportera aucune étape de ce Giro » avait-il dit. Perdu. Au contraire, Pogi se balade en Italie sans aucun souci. Alors que beaucoup l’imaginaient conservateur, Pogacar se veut glouton. C’est que chez lui, le naturel revient toujours au galop et on l’a même vu tenter sa chance dans le final d’une 3e étape promise aux sprinteurs le Slovène n’a aucun maître et une seule obsession : attaquer dès qu’il peut pour ne jamais laisser gagner l’ennui.
Rien. Le néant. Écœuré. Tel est le mot utilisé par le Français Romain Bardet pour parler de la performance du coureur de la UAE-Emirates. Et il n’est pas le seul à être désemparé « La course contre ‘Pogi’ est un peu absurde, a commenté Maximilian Schachmann auprès de GCN. C’est impressionnant, on ressemble parfois à des clowns. » L’Allemand l’avait pourtant battu au sprint le premier jour à Turin pour terminer deuxième derrière Jhonatan Narvaez mais depuis Pogacar est serein, pour ne pas dire souverain. Si l’on jette un coup d’œil au classement général Pogi à 2min40 d’avance sur son dauphin Daniel Felipe Martinez (Bora-Hansgrohe) et 2min58 sur le troisième Geraint Thomas (Ineos Grenadier). Abyssale. Côté français, un seul rayon de soleil, la première victoire sur un grand tour du coureur de la Cofidis Ben Thomas. Pour le reste fantomatique. Bref en résumé si vous voulez du suspens passer votre tour.