Plusieurs centaines de personnes ont participé, samedi 11 mai, à la manifestation organisée par le Comité du 9 mai et autorisée par le tribunal administratif de Paris. Le Premier ministre dénonce "des images très choquantes, même révulsantes"
"Cette manifestation avait été interdite par la préfecture de police mais le tribunal administratif a suspendu cette décision d'interdiction", justifie Gabriel Attal, dans un entretien aux titres du groupe Centre France, dimanche 13 mai, au lendemain d'une nouvelle démonstration de force de l'extrême droite, à Paris.
Le choc des imagesPlusieurs centaines de personnes ont répondu, samedi 11 mai, à l’appel du Comité du 9 mai, un groupuscule visé par le ministère de l'Intérieur, en mai 2023. Après le choc des images - saluts nazis, chants nationalistes - Gérald Darmanin avait affiché son opposition à ce type de rassemblement.
Malgré l’arrêté d’interdiction pris en début de semaine par le préfet de police de Paris, le tribunal administratif de Paris avait autorisé la manifestation qui commémorait les 30 ans de la mort de Sébastien Deyzieu, un jeune militant de l’Œuvre française, groupuscule antisémite, décédé après une chute d’un toit le 7 mai 1994 à la suite d'une poursuite avec les forces de l’ordre.
Cette fois encore, les images de déambulation de néonazis en toute impunité, dans Paris, ont marqué les esprits. "Ce sont des images très choquantes, même révulsantes, a dénoncé le Premier ministre, interrogé par le groupe Centre France. Je le redis, cette manifestation avait été interdite. Je ne peux pas remettre en cause une décision de justice."
Engagé dans une lutte contre l'extrême droite, alors que le candidat du Rassemblement national Jordan Bardella fait la course en tête dans les sondages des européennes, le chef du gouvernement défend le bilan d'Emmanuel Macron.
Des groupuscules d'ultradroite dissous"Je veux rappeler que depuis 2017, on est intraitables face à toutes les dérives, toutes les formes de haine et notamment celle propagées par l'extrême droite, affirme-t-il. Plusieurs associations ou groupements d'extrême droite qui professaient la haine voire appelaient à la violence ont été dissous. On le voit, partout en Europe, l'extrême droite fait pression et progresse. Notre pays ne fait pas exception. Évidemment, ça appelle à une mobilisation absolue."
Ces dernières années, Génération identitaire, le Bastion social ou encore Blood and Honour Hexagone ont été dissous. Le 1er mai, le groupuscule lyonnais Les Remparts a été visé par une procédure de dissolution.
Malik Kebour
