Christophe Urios, le coach de l'ASM Clermont, n'a pas voulu sauter au plafond après la victoire renversante de son équipe (35-28) à Perpignan. Mais il n'a pas boudé son plaisir non plus de la voir afficher un autre visage, plus conquérant, après la pause.
Christophe Urios (entraineur de l'ASM Clermont) : « On a souffert en première mi-temps sur la ligne d'avantage, on avait du mal à avancer, on n'était pas très bien connecté et on a laissé beaucoup de situations favorables à cette équipe de Perpignan. En deuxième, on a rectifié le tir. Les rentrants ont été très bons ou les "re-rentrants" à l'image de Peceli (Yato). Aujourd'hui, on a vu une équipe laborieuse en première mi-temps et souveraine en deuxième.
(...) A 21-6, j'y crois encore par rapport à ce qui s'était passé avant mais je savais qu'on pouvait en prendre 40 aussi. On a voulu changer assez vite parce que je ne nous trouvais pas assez joueurs. Les entrées ont donné une dynamique différente et on s'est remis à gagner des contacts, à gagner le centre du terrain.
(...) On n'a pas lâché, on ne s'est pas désuni à la mi-temps. Et c'est ça, une équipe ! Tu n'as jamais 80 minutes de top niveau. Il y a des moments où tu souffres et tu dois le faire ensemble. Quand t'es une équipe, c'est comme ça. Parfois, à la mi-temps, tu vois une équipe qui est morte. C'était le cas pour nous à Bordeaux. Là, j'ai trouvé que les mecs étaient dans le match. Je trouve aussi que Baptiste (Jauneau) a sonné la révolte et a été incroyable sur ce match.
(...) Ce que change cette victoire ? Rien ! Vous, les journalistes, êtes obnubilés par le maintien, le top 8, le top 6. Moi, ce qui m'intéresse, c'est la performance de l'équipe. Le président nous a planté un objectif qui n'est pas simple, à savoir finir dans les 8 premiers, donc on est dans notre parcours. On est en course pour ça. »
Propos recueillis par Christophe Buron