Plus de 3.800 actes en dix mois. C’est le nombre impressionnant de rendez-vous réalisés pour l’IRM d’Yssingeaux depuis sa mise en service le 18 juillet dernier.
Alors, que le seuil de rentabilité se situe à 3.500 actes par an, l’installation est déjà un succès. « Avant de le mettre en place nous avions fait des études, alors on ne pouvait que s’y attendre, mais c’est une belle satisfaction », se félicite Marion Odadjian, directrice de l’hôpital d’Yssingeaux.
Un délai d’attente raccourciSur un territoire dynamique, qui compte 80.000 habitants, une installation de ce type devenait nécessaire pour répondre à un besoin. Au total, 44 % des patients viennent de l’arrondissement d’Yssingeaux, mais beaucoup viennent de plus loin avec 40 % issus du bassin du Puy-en-Velay et 6 % du département voisin d’Ardèche. La satisfaction était donc au rendez-vous, samedi 4 mai pour l’inauguration officielle du troisième IRM de Haute-Loire.
Installée dans l’ancienne chapelle, cette dernière est le résultat de quatre ans de travail qui s’articule autour d’un objectif : offrir une offre de soin de proximité. « Cette IRM nous permet de rattraper l’indicateur de taux moyen d’équipements par rapport au nombre d’habitants », explique Julien Keunebroek, directeur de l’hôpital Émile-Roux du Puy. Les délais d’attente ont été largement revus à la baisse pour n’être que d’une quinzaine de jours, ce qui amène le centre hospitalier Jacques-Barrot à être très compétitif. « C’est un des meilleurs délais au niveau natioanl », se félicitait Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes. Ce dernier a également tenu à saluer l’arrivée d’une IRM en zone rurale, « une installation à contre-courant de ce qui se fait actuellement où tout est concentré dans les villes », pointant une inégalité d’accès au soin « réparée avec cet équipement ».Installation de l'IRM d'Yssingeaux à l'hôpital Jacques Barrot. Photo d'archives
Si l’installation de cette IRM est une première pierre pour le développement du centre hospitalier Jacques-Barrot, les choses pourraient se poursuivre. Un projet de scanner est en train d’être étudié pour prendre place au premier étage de l’ancienne chapelle. « On va mettre la même énergie pour le financement du scanner que pour celui de l’IRM », insistait Laurent Wauquiez.
Guillaume Chorin
Financement. Le coût global de l’opération est de 3.5 millions d’euros. La Région a apporté son soutien à hauteur de 200.000 euros. L’État a lui attribué 100.000 euros et le centre hospitalier Jacques-Barrot 200.000 euros.
