Dès ses premières pas, en 2013, l’événement a rencontré le succès : une formidable affluence en lien direct avec son plateau relevé. Tout a été très vite et peut-être même trop vite. Reconnu nationalement, le salon du livre de Royat-Chamalières ne l’est pas encore assez localement. Les lecteurs et les auteurs sont au rendez-vous – vous me direz que c’est bien là l’essentiel –, mais quand on veut s’installer durablement et chercher à maintenir une qualité, il est de bon ton d’engager avec soi les grandes institutions littéraires françaises. Il s’agit donc de s’afficher comme un véritable salon de la rentrée littéraire, une référence à l’échelle de l’agglomération, de la région… Pour faire simple : cocher toutes les cases.
Gardiennes de l'âmeL’association fondatrice « À Lire des Auteurs » avec le soutien des mairies intéressées, a jusque-là fait face à l’organisation imposante. Comme le résume Françoise Attaix, à l’origine du salon, « nous en sommes toujours “gardiennes de l’âme”. Elle est enfermée dans un coffret dont les clefs sont confiées aux librairies Les Volcans et Les Raconteurs d’Histoires ». Ces deux anciens partenaires prennent aujourd’hui la responsabilité d’asseoir l’événement. Première décision : la ligne éditoriale est plus centrée sur la littérature faisant la part belle aux auteurs régionaux et nationaux, aussi bien qu’aux auteurs jeunesse. David Ducreux, de retour à Clermont-Ferrand après vingt ans passés chez Gallimard, est le nouveau programmateur.
Nouvelle équipe.
La forme aussiLa prochaine édition sera construite autour d’une cinquantaine d’invités, soit une baisse importante par rapport aux années passées (qui en ont compté jusqu’à 90). Mais l’ambition est de permettre de faciliter et renforcer l’échange entre ces auteurs et leurs lecteurs. Outre les dédicaces, plus de vingt rencontres thématiques seront reparties sur les deux jours de salon. Et cela avec une réorganisation complète de l’espace, le théâtre du casino redevenant le lieu de partage privilégié. À noter que le salon du livre de Royat-Chamalières accueillera également une exposition composée d’une sélection d’estampes du fonds de l’Artothèque de Chamalières. On en sait déjà un peu plus sur la nouvelle forme. Pour le fond, il faudra être patient. Seul le nom, et non des moindres, de Michel Bussi est officiellement annoncé. Il ne sera pas parrain – puisque ce statut est mis de côté – mais invité d’honneur. À ce titre, il aura carte blanche pour inviter d’autres auteurs à son goût essentiels.
Pierre-Olivier Febvret
