« Nous avons pensé qu’il serait intéressant de donner la parole à une personne juive, pour montrer que tous les Juifs ne pensent pas de la même façon. » Paul Hermet, militant pour le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples veut déconstruire les amalgames « entre antisémitisme et antisionisme ». À l’origine du collectif Cantal Palestine Solidarité avec Françoise Martin, militante pour la Ligue des droits de l’Homme dans le Cantal, il ne veut imposer aucune pensée, mais défend une posture de cessez-le-feu.
Un débat pour "pour parler les dangers du sionisme"Le collectif, qui multiplie les actions depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, n’a eu de cesse de s’étoffer depuis sa création, en janvier dernier, et le début du mouvement, à l’automne. Il compte aujourd’hui une cinquantaine d’adhérents, en plus de certains représentants du monde associatif et même de partis politiques. « Nous avons organisé, le 28 novembre, un débat au Cristal autour du film Yallah Gaza (documentaire, 2023). 145 personnes sont venues et quelques-unes n’ont pas trouvé de place… »
Le collectif a même, en mars, organisé une journée thématique à la Loupiote, avec la diffusion du film Les Citronniers (par Eran Riklis, 2008), et un repas palestinien.
Nous ne sommes pas là pour attiser la haine, c’est l’inverse. Nous militons pour qu’arrive enfin une solution politique
Pour l’heure, Paul Hermet et Françoise Martin tiennent à éviter les confusions. « C’est un sujet complexe, pour un conflit qui l’est extrêmement aussi », complète Françoise Martin. Le 10 avril, la députée Alma Dufour a apporté son témoignage. Cette fois, le collectif a choisi Béatrice Orès, membre de l’Union juive française pour la paix, « pour parler les dangers du sionisme ». Elle interviendra vendredi 10 mai, à 18 h 30, à la salle n°1 de la Maison des associations, place de La Paix, à Aurillac.
Anna Modolo
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