Issoire s'est incliné à Gaillac, ce dimanche, lors du huitième de finale aller de Fédérale 1 (25-22). Mais le point de bonus défensif ramené du Tarn permet aux Auvergnats de conserver toutes leurs chances de qualification avant le match retour, le week-end prochain.
L’enjeu n’est pas le même pour les deux clubs. Issoire a l’ambition et les moyens (il l’a prouvé) de monter en Nationale 2, Gaillac vient de Fédérale 2, a gagné son barrage et atteint un niveau dont aucun dirigeant ne rêvait en début de saison. Il n’a ni le budget, ni la volonté de passer à l’échelon supérieur. Mais l’équipe tarnaise est invaincue sur sa pelouse, entend le rester, et prolonger l’aventure le plus loin possible.
Dans un stade plein, avec les couleurs et les clameurs des phases finales, la rencontre n’était pas jouée d’avance ; les coachs issoiriens, étaient sur leurs gardes. Au bilan, Gaillac a préservé son invincibilité à domicile, mais ce sont les « mauve et noir » qui ont fait la plus forte impression. Plus puissants, ils ont donné le sentiment d’être dans la gestion des deux matchs.
Issoire devra se montrer plus discipliné au match retourPour preuve, alors qu’ils dominaient et étaient menés de 6 points, Jules Desserre, impérial dans la gestion, les sorties de camp et la précision de buteur, choisissait de revenir à trois points plutôt que de tenter la pénaltouche et le gain du match (22-25 à la 78e). Une minute plus tard, sur une nouvelle mêlée enfoncée - l’arme fatale d’Issoire - il optait pour le même choix. Mais cette fois, il manquait la cible, pourtant facile.
Durant ce huitième de finale aller, Gaillac est resté fidèle à ses valeurs, l’attaque à outrance, mais la défense inversée d’Issoire avec Mathieu Amblard et William Thooris en pointe a renvoyé les centres locaux dans la nasse où les attendaient les faucheuses issoiriennes, notamment cette omniprésente troisième ligne Simon Chalus, Simon Soulier et Jérémy Jallut.
Les charges d’Emori Vueti ont aussi fait du dégât. Les flèches des ailes, Quentin Ramade et Joffrey Bonnefoy, ont surtout été décisives sur le jeu au pied de Jules Desserre. Mais dans la majorité des cas, Raphaël Etaix, animateur lucide, a préféré faire confiance à ses avants et maintenir le jeu dans un petit périmètre où ils exprimaient leur puissance.
La prudence impose le classique « rien n’est fait », mais à l’issue du match, plusieurs observateurs gaillacois se contentaient d’un « ce sera dur », accompagné d’un rictus. « Issoire est la plus belle équipe rencontrée cette saison ».
Dimanche prochain, lors du 8e de finale retour, il faudra pourtant que les hommes de Christophe Rodier, Antony Savoie et Christophe Samson fassent un peu moins de fautes et prennent moins de cartons. Charly Goze, l’ouvreur gaillacois, sanctionne avec autant de précision que Jules Desserre.
GAILLAC (Stade Bernard Laporte). Gaillac bat Issoire 25-22 (mi-temps : 12-9 pour Gaillac). Arbitre : M. Sacarot.
Les points. Gaillac : un essai de Lane (73e), six pénalités (13e, 23e, 35e, 53e, 59e, 68e) et une transformation (73e) de Goze.
Issoire : un essai de Destaillac (48e), cinq pénalités (3e, 20e, 32e, 42e, 78e) et une transformation (48e) de Desserre.
Cartons jaunes. Issoire : Amblard (22e), Soulier (59e), Bourliaud (71e).
Gaillac. Jeantieu ; Adell L., Adell N., Servat, Goze T. ; (o) Goze C. (cap), (m) Lourmières ; Renaud, Noyer, Malignon ; Potente, Dauba ; Breton, Aussibal, Vilers. Entrés en jeu : Vaissière Bekhtari, Alibert, Lane, Farret, Vialatte, Girou.
Issoire. Destaillac ; Bonnefoy, Thooris, Amblard, Ramade ; (o) Desserre, (m) Etaix ; Jallut, Soulier, Chalus (cap.) ; Cabantous, Vueti ; Fraissard, Laroche, Guyot. Entrés en jeu : Cautier, Paul, Contreras, Tartière, Bourliaud, Ollier, Mège, Dagouret.
