Avant d'occuper le poste de ministre de la Santé, Agnès Buzyn avait été médecin. Elle assure ce dimanche 5 mai sur M6 avoir subi du harcèlement alors qu'elle était professeure au début des années 2000.
Les accusations de harcèlement lancées par l’infectiologue Karine Lacombe contre le médecin urgentiste Patrick Pelloux ont déclenché une vague de dénonciations sur les dérives sexistes et sexuelles à l’hôpital. L'ancienne ministre de la Santé (2017-2020) Agnès Buzyn s'exprime à son tour dans le documentaire Des blouses pas si blanches diffusé ce dimanche 5 mai sur M6.
Omniprésence masculineAgnès Buzyn évoque le harcèlement qu'elle a subi en tant que médecin avant de rejoindre le gouvernement. Elle explique tout d'abord avoir été recalée au rang de "fantasme sexuel" avant de devenir professeure. Le fait d'acquérir une fonction supérieure à celle de certains collègues masculins n'arrange pas les choses, et pendant quatre ans, Agnès Buzyn dit avoir subi un harcèlement répété de la part de ses confrères de l'hôpital Necker. L'omniprésence masculine ne facilite pas les choses. Au point d'avoir raison de son envie de poursuivre l'exercice de sa profession : "ça devenait tellement fou que j'ai décidé de m'extraire de mon métier de médecin", confie l'ex-ministre.
En réponse à la multiplication des témoignages de harcèlement dans le milieu médical, le ministre délégué en charge de la Santé, Frédéric Valletoux, a réagi en avril dernier, sur France Inter : "la culture de l'impunité, si tant est qu'elle existe ici ou là, c'est terminé".
