Joyau architectural et spirituel local, la chapelle de l’institution Sévigné, à Issoire (Puy-de-Dôme) a survécu à bien des épreuves du temps, mais en a subi, aussi, les outrages. Son toit, très endommagé, a nécessité des travaux conséquents et évidemment coûteux. La recherche de fonds continue.
En fin d’année dernière, l’heure était si grave pour la chapelle de l’institution Sévigné, à Issoire, que ses amoureux et défenseurs décidaient de lancer une grande souscription pour la restauration de sa toiture. Le collectif SOS Chapelle Sévigné espérait (et espère toujours !) toucher et interpeller des mécènes sensibles au devenir de l’édifice qui date de 1885.Fermée au public depuis plusieurs années, la chapelle, à la toiture très endommagée, subissait les ravages de l’eau de pluie qui a déjà causé d’importants dégâts sur murs, peintures et enduits.
777 ardoises déjà changéesL’énergie du collectif SOS Chapelle Sévigné a déjà payé. Même si Anne Veray, enseignante, et Jacques Fongarnand, président de l’organisme de gestion de l’enseignement catholique (OGEC), tous les deux à l’origine du lancement de la souscription, savent qu’il va falloir continuer de se retrousser les manches. Leur mobilisation a permis, déjà, de rassembler des sommes d’argent tout de suite injectées dans les travaux d’urgence afin de mettre l’édifice à l’abri : leur priorité.Dès février, l’entreprise Nailler est intervenue pour faire des travaux de mise hors d’eau.
"C’était important d’avoir une première somme pour commencer ces travaux, urgents. Ils ont changé 777 ardoises sur le toit. Pour cela, on a aussi été soutenu financièrement par l’OGEC afin que l’on soit sûr de mettre le bâtiment au sec. On a déjà mobilisé 13.000 €", souligne Anne Veray.
L'intérieur de la chapelle Sévigné a déjà été endommagé par les infiltrations de pluie, notamment les murs du fond de l'édifice où les coulures ont été nombreuses.500.000 € pour rénover l'ensemble de la chapelleUne somme uniquement pour un geste de première urgence et de mise hors d’eau. "La réfection totale de la toiture de la chapelle s’élève à 250.000 €. Si on fait l’intérieur, en plus, il faudra bien compter 500.000 €", explique Anne Veray.
Le collectif poursuit ses recherches de mécénat et multiplie les initiatives pour récolter des fonds suffisants pour financer ces importants travaux à venir. "Monseigneur Kalist nous a autorisés à faire des quêtes en sortie de messe. Nous en avons déjà organisé deux ".
Et puis on a organisé une vente exceptionnelle de madeleines BIJOU qui nous a permis, grâce à un pourcentage sur les ventes, de récolter 1.700 €
apprécient les défenseurs de la chapelle qui ne boudent pas ces petits ruisseaux-là, sans s’interdire de regarder vers de susceptibles grandes rivières capables de faire dériver vers eux des dons encore plus importants.
On aimerait qu’un ou des mécènes, des entrepreneurs locaux peut-être, soient sensibles à notre situation. Ils peuvent nous aider.
Le soutien d’anciens élèvesD’anciens élèves de l’établissement, eux, se sont déjà montrés très investis en évoquant la situation du toit de la chapelle de Sévigné lors de vidéos (voir plus haut) et podcast, tels que celui d'Azélie. Ils y disent, avec leurs mots, tout l’attachement qu’ils ont pour ce "monument historique important pour la commune".
Marie-Edwige Hebrard
Les membres du collectif SOS Chapelle Sévigné pourront présenter leur projet au public et ouvrir les portes de la chapelle, pour la découvrir, lors de la kermesse de l’établissement, prévue le 29 juin.Tout don pour la restauration de la chapelle ouvre droit à une réduction d’impôt sur le revenu égale à 66 % du montant versé. Par exemple, un don de 50 € ouvre droit à une réduction d’impôt de 33 €, un don de 100 € à une réduction de 66 €.Pour en bénéficier, adressez un chèque ou un virement à l’Institution Sévigné à Issoire, qui fera suivre un document attestant de la réception d'un don.
