Battu logiquement à Monaco (4-1), le Clermont Foot a failli officialiser sa relégation ce samedi soir. Mais la défaite de Metz face à Rennes maintient l’équipe auvergnate en vie, à deux journées de la fin du championnat.
La Ligue 2 sera peut-être pour demain, après-demain allez savoir, mais le Clermont Foot y a déjà passé quelques instants ce samedi soir. Trente-trois minutes, exactement, le temps que Rennes égalise deux fois à Metz, d’abord à la 22e, puis en deuxième mi-temps, grâce à un penalty de Bourigeaud qui vaut aussi cher en Auvergne que dans la capitale bretonne.
À force de dire que l’avenir du CF63 en Ligue 1 ne tient plus qu’à un fil, celui-là va finir par casser. Il a encore été bien limé par la défaite, la dix-septième de la saison, à Monaco (4-1) ce samedi, comme par le succès, plus tôt dans la journée, du Havre face à Strasbourg (3-1). Mais il en reste un petit morceau, infime, et c’est toute l’équipe clermontoise qui s’y raccroche, à deux journées de la fin.
Ce samedi soir, oui, le Clermont Foot est toujours en L1. Il ne pourra plus s’y maintenir directement, la 15e place étant désormais inaccessible, mais pour un groupe qui n’a jamais été classé au-delà du 16e rang cette saison, le fait de pouvoir prétendre encore à un barrage est déjà une aubaine. D’autant que le succès rennais en Lorraine, même s’il a mis du temps à se dessiner, rend un sacré service aux partenaires de Florent Ogier.
« Hors de question qu’on lâche »Metz aurait pu être à cinq points si Kalimuendo n’avait pas marqué le but de la victoire (3-2) dans les arrêts de jeu. Avant d’aller à Strasbourg et de défier le PSG, l’actuel 16e reste donc à portée, quatre points plus haut. Il sera aussi très affaibli par l’exclusion, et donc la future suspension, de son goleador Georges Mikautadze, qui avait encore ouvert la voie aux siens, ce samedi soir.
« Il est hors de question qu’on lâche », a encore asséné Pascal Gastien à Louis-II, sans savoir que Metz allait flancher. Florent Ogier et Johan Gastien, au moment de quitter la Principauté, ont tenu le même discours, suivant l’idée que s’il restait une infime chance, il fallait la saisir.
« On a encore espoir et on se raccroche à ça », estimait le capitaine clermontois avant de monter dans le bus du CF63.
Au moins, le Clermont Foot n’aura pas à revoir trop souvent le match de ce samedi, à Monaco. Comme on pouvait s’en douter, le dernier de Ligue 1 n’a pas fait le poids chez le deuxième, qui jouait sa place en Ligue des Champions, et qui n’a pas eu trop à forcer son talent pour ça. Le CF63 lui a opposé un condensé de tout ce qu’il a plutôt mal fait cette saison, en offrant des buts, en se relâchant trop vite après l’égalisation, en étant dépassé par le défi physique proposé par l’adversaire.
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Comme prévu, il y a eu un monde d’écart entre les deux équipes, mais la planète sur laquelle le Clermont Foot habite, c’est la même que le FC Lorient ou Metz, qu’il faudra donc dépasser pour s’offrir deux matchs de plus face à une équipe de Ligue 2. « C’est incroyable d’avoir encore une chance de se maintenir avec la saison qu’on fait », résumait Florent Ogier, presque en se pinçant. Incroyable, mais vrai.
Laurent Calmut
