Trait d’union routier entre la haute vallée du Lot au nord et la haute vallée du Tarn au sud, le col de Finiels (1.541 m) permet de traverser le mont Lozère en approchant son point culminant : le pic de Finiels (1.699 m), devenu grâce à Robert Louis Stevenson, auteur de “Voyages avec un âne dans les Cévennes", un spot majeur de la randonnée. En vélo, deux versants permettent d’atteindre son sommet, d’une longueur et de difficultés égales. Au sud, au départ du Pont de Montvert. Au nord, celui que nous avons choisi, au départ du Bleymard.
Ascension accessibleDurant cette montée, on évolue dans des paysages typiques de ce vaste massif constitué de forêts de résineux et de châtaigniers puis de montagnes arrondies par le temps, de vastes prairies ou de bruyères et de genets. Sans oublier les chaos granitiques, pierres plantées au milieu de la lande. Par sa longueur (11,1 km) et ses pourcentages raisonnables (4,3 % de moyenne pour 482 mètres de dénivelé), l’ascension par Le Bleymard est accessible à tous les cyclotouristes.L’arrivée au col se fait sur un vaste plateau de lande de bruyère et de genêts parfois habillés de givre, l’hiver. Photo Richard Brunel
Une rampe à 10% pour finirL’ascension débute à 1.069 m, en douceur, en franchissant le Lot puis le ruisseau de Combe Sourde, jusqu’au hameau Le Mazel à partir duquel la pente se cabre. À partir du troisième kilomètre, la petite route s’élève à l’ombre des forêts. La pente ne passe plus en dessous de 6 % jusqu’à la station de ski (km 7,2) qui offre un court répit avant d’aborder le secteur le plus rude de la montée : une rampe rectiligne d’un kilomètre où la barre des 10 % est franchie pour atteindre le plateau sommital où le point de vue arrive comme une récompense.La partie la plus difficile de la montée, une rampe d’un kilomètre à plus de 10 % se situe après la station, à trois kilomètres du sommet. Photo Richard Brunel
Le pic de FinielsLa montée se termine en effet par un faux plat qui permet d’apprécier un panorama à couper le souffle. Sur notre droite, le pic de Finiels se dévoile enfin. “De son sommet, des gens croyaient avoir aperçu des voiles blanches appareillant vers Montpellier ou Sète”, écrit R.L Stevenson. Plus surement, le Gévaudan, la Margeride, le mont Mézenc, le mont Gerbier de Jonc et, par temps clair les Alpes, se dessinent à l’est et les monts du Cantal au nord.Le pic de Finiels, point culminant du mont Lozère à 1.699 mètres, apparaît en fin d’ascension. Photo Richard Brunel
Dans la descente sur Le Pont de Montvert, côté sud, apparaissent les Cévennes et leurs labyrinthes de monts et vallons. Pour le plus grand plaisir des yeux.
Dans le début de la descente sur le Pont de Montvert, les monts et vallées des Cévennes méridionales apparaissent avec, au premier plan, les chaos granitiques caractéristiques du mont Lozère. Photo Richard Brunel
A retrouver dans notre magazine Massif Central
L'ascension à vélo du col de Finiels est à retrouver dans le magazine Massif Central de ce printemps 2024, appelé "Rayonnante Vichy", en vente en kiosque ou sur la boutique en ligne Centre France. Tout comme bien d'autres découvertes et encore de nouvelles cartes de sentiers de randonnée proposées en partenariat avec Chamina.
L’ascension du col de Finiels au départ du Bleymard, hormis la partie intermédiaire, ne présente pas de difficulté. Son final offre des panoramas exceptionnels.
- Km 0, altitude 1.069 m. La montée commence en pente douce, sur la D20, à partir du Bleymard. Après avoir traversé le Lot puis le ruisseau de Combe Source, on sort du village en passant devant le centre de vacances et la piscine municipale - Km 2,2, 1.101 m. Le hameau du Mazel donne le coup d’envoi réel de l’ascension. La pente se raidit huit cents mètres plus loin lorsque l’on rentre dans les forêts. Le pourcentage ne passera plus en dessous de 6 %. Plusieurs épingles rythment l’ascension jusqu’à la station. - 7,2 Km, 1.412m. La station de ski apparaît au milieu d’une clairière. Un bref replat permet de récupérer avant d’attaquer une sévère rampe longue d’un kilomètre avec ses pourcentages supérieurs à 10 %. - 8,1 km, 1.497 m. Arrivé sur le plateau sommital, on accède au col au terme d’un faux plat de 2 kms, avec sur notre gauche, le mont Mézenc et le mont Gerbier de Jonc et parfois aussi les Alpes en point de mire. - 11,1 km. 1.541 m. Le sommet du col, face à la Maison du Finiels, se situe juste avant le début de la forêt. Le panneau indique une altitude de 1.543 mètres bien que le col, au sens géographique du terme, soit situé à 1.541 mètres, la route passant par un point côté 1.544 mètres.
L’hiver et parfois aussi au printemps, adeptes de ski de fond et cyclotouristes peuvent se cotoyer au sommet du col de Finiels. Au départ du foyer partent des itinéraires que connaissent comme leur poche Olivier Barascud pisteur à la station de ski et son amie Annie Jaffro. Pistes qui permettent glisser sur le mont Lozère.
L’adresse utile : Maison du Parc des Cévennes, place de l’Ancienne Gare, 48400 Florac-Trois-Rivières?; tél. 04 66 45 01 14. Le vélociste : Mondovelo, 20 avenue des Gorges du Tarn, 48000 Mende?; tél. 04 66 65 01 81 Espace Bike 48, 25 route du Chapitre, 48000 Mende?; tél. 04 66 45 72 97 Les curiosités : Le Pont de Montvert. Situé sur le versant méridional du mont Lozère, le Pont-de-Montvert est traversé par le Tarn qui prend sa source sur les hauteurs de la commune. Le charme des maisons de granit et les piscines naturelles font du village le lieu idéal pour une escale et un séjour. Le village est connu pour avoir été le 24 juillet 1702, à la suite de l’assassinat collectif de l’abbé Cheyla qui avait torturé pendant plusieurs années des protestants, le point de départ de la guerre des Camisards. Les bonnes tables : Auberge du col, col de Montmirat, 48000 Saint-Etienne du Valdonnez?; tél. 04 66 48 01 93. Restaurant La Lozerette, Cocures?; 48400 Bédoues?; tél. 04 66 45 06 04.
Chemin de Stevenson
Le Chemin de Stevenson est le nom donné au sentier de grande randonnée, le GR 70, en référence au parcours effectué en compagnie d’une ânesse, par l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson à l’automne 1878 “Voyages avec un âne dans les Cévennes" pour se consoler d’un chagrin d’amour. Long de 272 kilomètres, il permet de relier en 12 étapes, Le Puy à Alés.
Textes : Didier Cros Photos : Richard Brunel
