Le MCS Aries, un porte-conteneurs affilié à la société Zodiac Maritime, a été saisi ce 13 avril par les autorités iraniennes alors qu’il naviguait non loin du détroit d’Ormuz. La diplomatie israélienne a appelé à sanctionner l’Iran ainsi qu’à désigner le Corps des Gardiens de la Révolution comme organisation terroriste.
Les forces spéciales maritimes des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont pris le contrôle, ce 13 avril, du porte-conteneurs MCS Aries. Une opération «menée avec un hélicoptère près du détroit d'Ormuz», a indiqué l’agence Irna. Cette dernière a précisé que le bâtiment, «géré par la société Zodiac, qui appartient au capitaliste sioniste Eyal Ofer», était en train d’être «dirigé vers les eaux territoriales».
«Nous avons le regret de confirmer que le MSC Aries, propriété de Gortal Shipping Inc, qui est affilié à Zodiac Maritime, et affrété par MSC, a été arraisonné par les autorités iraniennes par hélicoptère» a déclaré à l'AFP Mediterranean Shipping Company (MSC). «Il y a 25 membres d'équipage à bord», a ajouté la société genevoise. 17 d’entre eux seraient Indiens, selon un responsable du gouvernement indien cité, sous couvert d’anonymat, par Associated Press.
Fustigeant le «régime criminel» de Khamenei, le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, a dénoncé «une opération de piraterie en violation du droit international» et appelé Bruxelles à sanctionner l’Iran et à désigner le CGRI comme organisation terroriste.
«J'appelle l'Union européenne et le monde libre à déclarer immédiatement le corps des Gardiens de la révolution iraniens comme une organisation terroriste et à sanctionner l'Iran dès maintenant», a déclaré, dans un message publié sur X, le ministre israélien des Affaires étrangères. L'Iran «subira les conséquences de son choix d'aggraver davantage la situation», a pour sa part mis en garde l'armée israélienne.
Cette opération iranienne survient alors que Téhéran a promis de riposter à la frappe survenue le 1er avril contre son consulat à Damas, imputée à Israël, dans laquelle plusieurs officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique ont péri.
