Une autre campagne pour les européennes, apolitique cette fois, se joue dans le Cantal ce printemps. Les agents d’Europe direct sillonnent le département pour faire connaître l’Union européenne (UE) aux habitants et les inciter à voter.
« On a pris notre bâton de pèlerin », expliquait Sylvie Bicarle, chargée de mission du réseau, dans le bus CyberCantal, qu’elle partageait aussi avec la Fédération des centres sociaux, lors d’un café Europe organisé à Coltines. « On a fait le choix d’aller dans des communes rurales, là où l’Europe semble loin aux gens. Et cela a été bien perçu par les habitants qui ont compris cet effort de proximité. Et même si on n’a parfois rencontré que quelques personnes, elles auront pu parler autour d’elles. On sème nos petits cailloux. Sachant que pour toucher un auditoire plus large, on est aussi allé sur les marchés. »
ProximitéPour prêcher la bonne parole européenne.
Notre démarche est apolitique, notre but est simplement de faire comprendre aux gens ce que l’Union européenne leur apporte. Ici, à Coltines, il y a eu des aides pour le centre d’accueil Chantarisa. Plus généralement, l’UE a participé au financement du scanner de l’hôpital de Mauriac comme d’un hôtel de luxe à Tournemire, et elle peut aider des entrepreneurs, des artisans via les fonds Leader. En tout, ce sont 340 millions d’euros qui ont été investis dans le Cantal entre 2014 et 2020, et beaucoup d’autres crédits à venir.
Des arguments que développent les deux stagiaires, Manon et Aude, qui expliquent de concert recevoir « plutôt un bon accueil, même si tout le monde n’est pas intéressé. Mais on arrive à discuter ». Pour, conclut Sylvie Bicarle « faire comprendre aux Cantaliens que ce scrutin est déterminant ». n
Yann Bayssat