Arrivé à Aurillac à l’été 2022, en provenance de Narbonne, le 3e ligne géorgien Aleksandre Burduli vient de s’engager sous contrat pro avec Aurillac jusqu’en 2027. Un avenir qui se prépare dès vendredi, à Grenoble (25e J. de Pro D2), où le joueur devrait débuter sur le banc.
Il a déjà disputé un match (comme remplaçant) cette saison, après avoir goûté à la première en amical cet été, et à la Pro D2 avec Narbonne, il y a deux ans. À 22 ans, Aleksandre « Leksa » Burduli sera de la partie, vendredi 12 avril, à Grenoble. Un match pour prendre date et commencer à grappiller du temps de jeu dans l’optique de la saison prochaine pour le 3e ligne géorgien, qui vient de signer son premier contrat professionnel et est désormais lié avec le Stade pour les trois prochaines saisons (2027).
Un avant polyvalent d’abord attiré par le poste de N°8« Je suis content », souffle le Géorgien débarqué à l’été 2022 à Aurillac, dans un environnement « avec beaucoup de Géorgiens et de joueurs d’expérience auprès de qui je peux apprendre ». Apprendre et puis montrer ce qu’il vaut, lui pour qui ces deux premières années dans le Cantal n’ont peut-être pas été couronnées d’autant de temps de jeu en première que son parcours semblait pouvoir suggérer (2 matches à 20 ans avec le RCN).
Un Stade Aurillacois encore à deux visages qui signe une énième défaite à l'extérieur, à Biarritz (29-18)
« En début de saison, j'ai été blessé. C’était un peu compliqué parce que c’était chronique, je reprenais et me blessais encore. Mais là, je suis bien, je m’entraîne à 100 %, j’ai eu ma chance pour jouer à Dax et maintenant à Grenoble », pose le 3e ligne, qui peut évoluer à plusieurs postes : numéro 8 (sa préférence), flanker, ou 2e ligne. « Je préfère jouer 8 parce que là, j'ai plus de ballons à jouer, notamment après mêlée », précise le garçon d’1m91 pour 104kg.
Un garçon dur sur l'homme« Avec la Géorgie (U20) j’ai joué en 2e ligne parce qu’il y avait des absences à ce poste. Je peux aussi jouer flanker. À Narbonne ça m’est aussi arrivé de changer en cours de match », précise le joueur qui peut faire penser, à certains égards, à Beqa Shvangiradze, notamment pour sa rudesse dans les contacts.
L'an passé, le Géorgien avait été très précieux pour permettre aux espoirs d'arracher leur maintien sur la phase retour, comme ici lors du match contre le Stade Français. (12e journée).
« Il est très dur sur l’homme, il ne se ménage pas et souvent, l’adversaire le sent passer quand il s’oppose. Il a de bonnes mains. Il a peut-être un peu moins d’activité que Beqa dans la dynamique et le champ, mais peut-être un peu plus sur la conquête », observe Roméo Gontinéac, qui devrait pour l’heure l’utiliser en flanker et comme solution en 2e ligne sur le banc, demain comme il peut le faire avec Eoghan Masterson. Petite corde de plus à son arc, le Géorgien a aussi un goût certain pour la touche, et il lui est même arrivé de prendre les annonces en Espoirs.
« C’est un couteau suisse qu’on peut utiliser sur plusieurs postes », précise l’entraîneur cantalien, lequel confirme que pour pouvoir enchaîner et se montrer plus que ce qu’il n’a pu faire, Burduli avait surtout besoin d’être débarrassé des petits bobos qu’il a connus cette saison.
Huurman et Shvangiradze, deux exemples à suivre« Il est tellement généreux qu’il les a enchaînés, au début, ça a été la cheville, puis l’épaule. Là, il est bien. Espérons que tout ça est derrière. C’est tout ce qui lui manquait cette année. Il aurait pu faire plus de matches. Là, on espère qu’il va enchaîner d'ici à la fin de saison. Mais on le verra systématiquement avec nous l’an prochain », poursuit le technicien au sujet de celui qui sera JIFF au départ de la saison 2024-2025.
Aurillac a beau avoir encore besoin de points pour être mathématiquement maintenu et s’éviter d’inutiles frayeurs, cette fin de saison peut néanmoins lui permettre de lancer quelques garçons qui sont fléchés comme des futurs éléments importants. C’est peut-être plus facile à ce poste, comme en témoignent les réussites de Beqa Shvangiradze et Hugo Huurman lancés avant lui un peu dans cette période de l’année pour devenir des maillons essentiels de l’effectif.
Texte et images : Jean-Paul Cohade
