On pouvait imaginer que la majorité municipale et l’opposition n’interpréteraient pas de la même manière les données chiffrées du rapport d’orientation budgétaire, présenté jeudi 7 mars par l’adjointe aux finances Stéphanie Chanard-Lacipière. Ça n’a pas loupé. "Investissement famélique", "vous prenez de grandes libertés avec la vérité", a commenté Laurent Gilliet. "Une intervention volontairement ambiguë", "comptablement, nous sommes bons", lui a répondu le maire Sylvain Casildas.
Les deux groupes se sont notamment opposés sur la question des impôts locaux, dont les taux ne changent pas mais qui sont impactés par une revalorisation des bases au niveau national. Fallait-il baisser les taux pour soulager les Aubiérois comme le proposait l’équipe de Florent Guitton ? Le maire ne le pense pas, parlant d’"une proposition populiste" : "Nous aurions plombé les comptes de la commune." Et de prendre en exemple la capacité d’auto-financement de la commune qui s’est réduite comme peau de chagrin "sous l’effet de l’inflation et de la hausse du coût de l’énergie et de la baisse de certaines recettes (droits de mutation notamment)". Stéphanie Chanard-Lacipière a bien rappelé le contexte international qui rend l’équation délicate à résoudre pour les collectivités. D’où ce budget "prudent pour ne pas hypothéquer l’avenir", a conclu Sylvain Casildas (*).
(*) Le vote du budget de la commune sera à l’ordre du jour de la séance du 11 avril.
Thierry Senzier