Dans quelques semaines, l’aventure clermontoise va s’arrêter pour Giorgi Beria. Non conservé par l’ASM Clermont, le pilier gauche va découvrir un nouveau club, du côté de la Catalogne. Le joueur n’a pas manqué de propositions, mais son choix s’est arrêté sur Perpignan. Pour rejoindre Franck Azéma, l’homme qui l’a fait débuter en Top 14, à Grenoble, un soir de novembre 2018.
« Il a trouvé un point de chute qui lui va bien, déclare Christophe Urios. Et franchement, je pense que ça va lui faire le plus grand bien. Il va progresser, c’est certain. Je suis content pour lui parce que c’est un bon gamin. »
Mais l’heure n’est pas encore au départ. Giorgi Beria a une aventure à finir du côté de Clermont-Ferrand. Et à l’heure de boucler la boucle, les souvenirs reviennent immanquablement.
« Il assume son rôle de numéro 1 »« Qu’est-ce que je retiendrais de Clermont-Ferrand?? Honnêtement, absolument tout?! J’avais seulement 14 ou 15 ans quand je suis arrivé. Je repars j’en ai 24. J’ai appris à devenir un homme ici en m’ouvrant réellement aux gens. J’ai découvert beaucoup de choses dont la valeur du travail. Je n’ai aucun point négatif à garder de mon passage à Clermont-Ferrand. » Et par respect pour cette décennie passée du côté du stade Marcel-Michelin, le franco géorgien veut tout mettre en œuvre pour rendre au club tout ce qu’il lui a donné. « Je veux partir en laissant le club là où il était à mes débuts : en phase finale. »
Il ne s’agit en aucun cas d’un discours de façade. Depuis quelques semaines, Giorgi Beria montre une énergie positive et une activité accrue sur le terrain. Le match en Challenge Cup face aux Scarlets fut d’ailleurs sa meilleure sortie sous le maillot clermontois avec 21 plaquages à son actif. Un comportement positif qui plaît forcément à Christophe Urios.
« Il se trouve dans une situation qui n’est pas simple car on ne le garde pas. Dans ces moments-là, ce n’est pas toujours facile de se positionner. Il a connu une période de flottement après l’annonce. Mais c’est normal, c’est un enfant d’ici. Il a laissé passer le truc, il a digéré. Et depuis, il est revenu au travail, il s’est battu aux entraînements. Et quand il a eu des opportunités, il les a prises. Et en ce moment, il assume son rôle de numéro 1. C’est une belle leçon. »
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Giorgi Beria a en effet profité de la blessure longue durée d’Etienne Falgoux (rupture du biceps) pour en effet gagner ses galons de titulaire. « Je me sens bien actuellement. J’ai été forcé de prendre des responsabilités avec l’absence d'Etienne. Mais je n’ai pas de soucis avec cela. C’est mon caractère. Même si je suis assez réservé de base, quand je suis en confiance j’aime bien apporter ce que j’ai à donner. Ce n’est pas forcément dans la parole mais plus dans les actes. »
L’ASM aura bien besoin de cela du côté de La Rochelle, ce dimanche (21 h 05). Une victoire semble en effet plus que nécessaire pour que Giorgi Beria termine son aventure clermontoise de la plus belle des façons.
Arnaud Clergue
