Entraîneur du groupe olympique tricolore aux Jeux de Pékin (2008) et double médaillé aux Jeux de Rio (2016), Jérôme Déchamp n'aurait raté pour rien au monde l'opportunité de porter la flamme lors de son passage à Vichy, le 21 juin.
Entre Jérôme Déchamp et les Jeux Olympiques, c’est une grande histoire. « Ils font partie de ma vie », reconnaît le Vichyssois qui va avoir la joie de porter la flamme, le 21 juin, à Vichy, seize ans après avoir été l’entraîneur du groupe olympique tricolore d’aviron aux Jeux de Pékin (2008) et huit ans après la médaille de bronze du quatre sans barreur qu’il entraînait et l’or du deux de couple dont il était le chef d’équipe aux Jeux de Rio (2016).
« C’est un aboutissement pour tous les sports amateurs. Et même des professionnels, stars de leur discipline, comme Antoine Dupont au rugby ou Kylian Mbappé au foot veulent y participer. Avec 206 nations représentées, c’est la compétition sportive qui rassemble le plus de sportifs sur la planète. Plus encore que la Coupe du monde de foot », s’enthousiasme Jérôme Déchamp.Le défilé lors de la cérémonie d’ouverture (« un moment de communion incroyable dans un stade plein ») ou encore l’ambiance dans le village olympique (« 12.000 sportifs, chacun avec le nom de leur pays dans le dos, qui mangent ensemble, discutent ensemble ») sont des moments forts gravés dans sa mémoire.Comme ce café servi par Tony Parker au village ou encore sa rencontre avec l’icône des Lakers, Kobe Bryant.
J’ai toujours été lié à cette flamme. Aujourd’hui, j’ai la chance extraordinaire de piloter l’accueil de délégations olympiques
Quand on a connu les JO de l’intérieur, porter la flamme sur 200 mètres pourrait sembler presque anecdotique. Pour l’intéressé, c’est tout le contraire. Responsable Développement sportif et Performance au sein du Creps de Vichy, centre de réparation aux Jeux de Paris (CPJ), Jérôme Déchamp n’aurait raté cette opportunité pour rien au monde.« J’ai toujours été lié à cette flamme. Aujourd’hui, j’ai la chance extraordinaire de piloter l’accueil de délégations olympiques. Cette mission m’a ouvert à la culture du judo, de la natation, à d’autres disciplines que l’aviron. Et c’est à Vichy que je le fais, cette ville qui m’a donné cette passion du sport, grâce notamment à mes pairs, comme Louis Correaud (ancien président du club d’aviron de Vichy et vice-président de la Fédération française) ou Gilles Purier (ancien champion de France puis membre de la DTN d’aviron). »Parmi ses modèles, Jérôme Déchamp n’oublie surtout pas Alain Dusang, son ancien professeur d’EPS à Vichy et qui fait désormais partie de sa famille par alliance. « Il sera lui aussi porteur de flamme. Ce serait fort de lui passer le relais », anticipe le rameur vichyssois avec émotion.
Olivier Rezel