Dans la salle Jean-Moulin de la préfecture du Cantal, 35 adultes et 15 enfants se sont levés, un par un, pour venir récupérer le décret officialisant leur naturalisation, des mains du préfet, Laurent Buchaillat. Parmi eux, un homme a longuement pris la parole, avant de déclencher une salve d’applaudissements après avoir lâché : « Merci la France?! »
"La France m'a accueilli"Soudanais d’origine, Waleed Makram est arrivé en France, et dans le Cantal, en 2013. « Au moment où le Soudan m’a lâché, la France m’a accueilli », raconte-t-il.
Pour lui, devenir Français c’est une véritable fierté. « Je fais partie de cette nation. Ce n’est pas juste une parole. La France, ce n’est pas juste un pays, c’est une puissance, une démocratie, qui protège ces citoyens. »
Devant l’assemblée, il a raconté son émotion lorsque, il y a quelques jours, le gouvernement français a procédé à l’évacuation de 538 personnes dont 209 Français se trouvant au Soudan, théâtre d’affrontements militaires.
Les valeurs, ce ne sont pas que des mots. Les valeurs, ça existe ici.
Waleed Makram a également déclenché l’hilarité de l’assistance en assurant : « Il faut payer les taxes. » Il s’explique : « Ici, quand on paye les taxes, c’est tout pour les citoyens. Pour la Sécurité sociale mais aussi simplement pour la sécurité de la France. Je suis fier de faire partie de cette nation. »
En 2019, six ans après être arrivé, il décide de lancer les démarches pour sa naturalisation. « Je me suis bien intégré ici donc quand j’ai vu que je cochais toutes les cases, je l’ai fait. » Le Covid a ralenti le processus, mais, quatre ans plus tard, le voici bel et bien Français. Et fier de l’être.
Mathieu Brosseau