Alerte à la pollution aux particules fines. Vingt-cinq villes situées à l’est d’une ligne Rennes - Marseille sont actuellement particulièrement touchées par un épisode de pollution, selon la fédération Atmo France, qui agrège le réseau national des Associations de surveillance de la qualité de l’air. L’indice est classé "mauvais" dans plusieurs villes comme à Paris, où un pic est prévu ce mardi 14 février, à Arras, à Dijon, à Grenoble et à Tours et même "très mauvais" à Strasbourg.
Les préfectures ont mis en place des restrictions de déplacement et de vitesse afin de tenter de limiter la pollution aux particules fines, qui a des incidences sur notre santé. La préfecture de police de Paris a ainsi reconduit lundi 13 février les mesures de réduction de 20 km/h de la vitesse autorisée et d’interdiction de l’utilisation du chauffage individuel au bois pour ce mardi en Ile-de-France.
La vitesse maximale autorisée reste abaissée à 110 km/h sur l’autoroute, à 90 km/h sur les routes normalement limitées à 110 km/h et à 70 km/h sur celles habituellement limitées à 80 km/h ou 90 km/h. Les poids lourds de plus de 3,5 tonnes sont obligés de contourner la zone par la rocade francilienne.
Épisode de #pollution aux particules (PM10) pour le mardi 14 février, en Île-de-France.
— Préfecture de Police (@prefpolice) February 13, 2023
➡️ Le préfet de Police met en place le dispositif d'information et de recommandation.
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La circulation est restreinte à Lyon : depuis lundi matin, seules les voitures zéro émission et celles équipées d’une vignette Crit’Air un ou deux peuvent circuler. La vallée du Rhône a été placée en vigilance rouge, a indiqué lundi la préfecture de l’Ardèche dans un communiqué.
Comme le rappelle franceinfo, jusqu’à la fin de cet épisode de pollution, il est interdit d’utiliser du bois comme chauffage individuel d’appoint, il faut maîtriser la température dans les bâtiments, ou abaisser sa vitesse de 20 km/h sur les routes limitées à 90 km/h ou plus. Le secteur industriel doit de son côté arrêter ses activités les plus polluantes. Les chantiers générateurs de poussières doivent également être reportés à la fin de l’épisode de pollution.
Cet épisode de pollution est "persistant" en raison d’une "présence anticyclonique hivernale conjuguée à des gelées nocturnes" qui "participent" à "l’accumulation des polluants dans les basses couches de l’atmosphère", indique Atmo. L’épisode pourrait durer encore quelques jours même si avec la hausse des températures attendue, les polluants devraient se disperser en altitude.
La pluie et le vent peuvent aider à améliorer la qualité de l’air dans certains cas. "Ces deux phénomènes favorisent la dispersion, le brassage et le lessivage des polluants", note la plateforme gouvernementale Recosanté. "Les précipitations, généralement associées à une atmosphère instable, permettent de réduire la concentration en polluant dans l’atmosphère. On parle de ‘lessivage’ de l’atmosphère. Concernant le vent, ce sont sa force et sa direction qui influencent la qualité de l’air. Plus la vitesse du vent est faible, plus les polluants risquent de s’accumuler", détaille Recosanté.
????[10/02] Des épisodes de pollution aux particules sont toujours en cours sur plusieurs départements
— Atmo France (@ATMOFRANCE) February 10, 2023
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????Pour protéger votre santé, adoptez les bons gestes pic.twitter.com/kSTietX7kU
Les émissions de particules sont "deux à trois fois plus élevées en hiver qu’en été, en particulier dans le secteur résidentiel, en raison du chauffage", explique sur son site Airparif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France. La circulation automobile est aussi responsable du phénomène pour une large part. "La moitié des émissions de particules fines sont dues au secteur résidentiel et plus d’un quart au transport routier", relate l’organisme.