Depuis son arrivée à Issoire l’automne dernier en provenance de Beaune (Fédérale 1), le trois-quarts néo-zélandais (28 ans), natif de Tauranga, fait l’unanimité à l’USI. "Humainement, il est top, confie Christophe Rodier. Il s’est intégré au club et à notre projet avec humilité."
Ainsi dimanche, longtemps après le match, Kurt Heatherley est resté sur la pelouse à jouer et à taper dans le ballon avec quelques gamins du club ravis de jouer avec un “Black”.
"Les gens ont été incroyables avec moi et très accueillants"L’intéressé, assistant à l’université Blaise Pascal de Clermont où il donne des cours et employé aussi dans un bar d’Issoire, se félicite de son intégration en Auvergne. "Ici, les gens ont été incroyables avec moi et très accueillants", raconte-t-il en anglais car il ne maîtrise pas encore le français. C’est la pandémie de Covid qui a contraint le joueur à quitter son pays pour venir en Europe. "C’était la seule façon de pouvoir continuer à jouer au rugby. J’ai toujours aimé la France. Et j’ai des amis qui jouent à Pau et en Pro D2."
Avant d’évoluer au rugby à 15, Kurt Heatherley a fait toutes ses gammes en pratiquant le football australien à un bon niveau. Il a d’ailleurs conservé quelques réflexes du sport spectaculaire n°1 en Australie comme la position de ses mains sur les ballons aériens.
Avec son gabarit (1,93, 89 kg), il est au-dessus des standards à son poste en Fédérale 1.
"Il a un profil atypique. Sportivement, il nous amène au centre du terrain un registre que l’on n’avait pas. Il a cette capacité à jouer dans les intervalles et à assurer la continuité du jeu. Il a aussi un bon jeu au pied. Il est polyvalent et est capable de jouer aux ailes, à l’arrière et au poste de deuxième centre. Il est aussi très complémentaire avec les gros plaqueurs que l’on avait déjà au club, notamment William Thooris ou Mathieu Amblard qui sont de gros “ferrailleurs”."
L'entraîneur de l'USI pourra compter sur le Néo-Zélandais pour la fin de saison et notamment la réception de Gruissan dimanche prochain qui sera déterminante pour assurer la qualification pour les phases finales.
"Il se plaît ici et j’espère qu’il restera chez nous la saison prochaine". Pour l’heure, l’intéressé ne ferme aucune porte. "Je veux jouer au plus haut niveau et continuer à progresser. Si Issoire monte en Nationale 2, ça serait fantastique et je veux que le club monte. Parce que moi, je ne veux pas rester en Fédérale 1. Et c’est pareil pour tout le groupe."
Didier Cros (avec J.C.)