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"Se sauver soi-même" : Sarah Abitbol, son combat contre les violences sexuelles dans le sport

Maintes fois médaillée dans les plus grandes compétitions internationales, l’ancienne patineuse de couple, dix fois championne de France avec son partenaire Stéphane Bernadis, publiait il y a trois ans, au côté de la journaliste Emmanuelle Anizon, Un si long silence (Plon), récit coup de poing qui relatait les viols qu’elle avait subis, adolescente, de la part de son entraîneur [Gilles Beyer, mis en examen à la suite de plusieurs plaintes et décédé le mois dernier, NDLR]. Devenue la voix emblématique des victimes de violences sexuelles dans le milieu sportif, Sarah Abitbol poursuit son combat au sein de son association La Voix de Sarah, qui présente Cri d’alerte (1) à l’Insep, une exposition de photographies engagées de Tom Bartowicz. A 47 ans, l’ex-championne, tout juste décorée de l’ordre national du Mérite par la ministre des Sports Amélie Castéra-Oudéa, est aussi la guest star du nouveau spectacle d’Holiday on ice (2), où elle évoque, dans deux tableaux sur glace, son long chemin de croix. Nous l’avons rencontrée dans un bistrot du XIIe arrondissement, à deux pas de chez elle.

Vous vous êtes installée en Floride en 2015, mais c’est en France que vous avez créé votre association La voix de Sarah.

Désormais, je suis surtout en France. Mon combat est ici, même s’il va se déployer à l’international, notamment aux Etats-Unis, où le consulat américain m’a demandé d’intervenir dans les écoles dès le mois de mai. Je me suis toujours sentie Française. Rétrospectivement, j’ai compris que j’étais aussi partie à Miami, où j’ai des attaches familiales, pour fuir, ne plus avoir à croiser mon agresseur, puisqu’à l’époque, il était toujours en activité dans le patinage et qu’inévitablement, moi-même évoluant dans ce milieu avec ma troupe de spectacle Rêves de glace, j’étais amenée à le rencontrer.

On a appris, le 21 janvier dernier, le décès de Gilles Beyer à l’âge de 66 ans. Comment avez-vous réagi ?

J’étais sous le choc, son décès éteignant automatiquement toute action de justice à son encontre. J’ai pensé à ses victimes, à celles qui, comme moi, ont brisé le silence, et aux autres qui ont préféré ne pas parler. Ce décès nous a-t-il épargné un procès qui aurait peut-être été trop lourd ? Je l’ignore. S’il avait eu lieu, j’aurais comparu en tant que témoin, les faits de mon côté étant prescrits. Même si, il y a quelques mois, la loi a évolué en supprimant la prescription sur le dépôt de plainte au civil et qu’on réfléchissait avec mes avocats à la possibilité de se positionner par rapport à cette nouvelle donne.

"A bout de souffle", photographie de Tom Bartowicz.

En janvier 2020, vous avez publié Un si long silence, qui a fait de vous un emblème d’un "metoo du sport". Vous attendiez-vous à un tel retentissement ?

Je l’ai ressenti comme l’aboutissement d’un long et douloureux processus, entrecoupé d’étapes décisives : le téléfilm La Consolation [diffusé fin 2017, NDLR], adapté de l’autobiographie de Flavie Flament ; mes échanges avec Bruno Solo, un ami de longue date et l’un des ambassadeurs de La Voix de l’enfant, qui m’a un peu bousculée, poussée à libérer ma parole ; enfin, ma rencontre avec Emmanuelle Anizon, devenue par la suite ma co-auteure, à laquelle je me suis livrée, non sans mal au départ, car on ne déballe pas facilement ce qu’on a tu pendant trente ans. Au bout, c’est une véritable libération, car, au cours de toutes ces années de silence, plus le temps passait, plus je me sentais lâche, complice d'une omerta.

Depuis mon témoignage, il y a trois ans, 50 fédérations ont été touchées et plus de 900 cas d’agressions avérés

L’avalanche de plaintes d’autres patineuses qui ont suivi vous a surpris ?

Non. J’en avais d’ailleurs contacté certaines avant la parution du livre. C’était compliqué car la plupart d’entre elles ne voulaient pas s’exposer publiquement. Il fallait qu’on nous fasse confiance, qu’il y ait une chaîne de femmes qui se fassent confiance, qu’on parle de vraie omerta. Et c’est arrivé. L’enquête de L’Obs, sortie en même temps que mon témoignage, a révélé qu’au sein de la Fédération française des sports de glace, j’étais loin d’être la seule victime.

Quel bilan en tirez-vous aujourd’hui ?

Depuis mon témoignage, il y a trois ans, 50 fédérations ont été touchées et plus de 900 cas d’agressions avérés, tous sports confondus. Quand je vois aujourd’hui la cellule de crise au ministère, les contrats d’honorabilité des bénévoles et tous les autres dispositifs qui ont été mis en place à la suite de cette prise de parole, je n’ai aucun regret. Et ça m’a beaucoup touché d’apprendre que des femmes se sont rendues au commissariat pour porter plainte avec mon livre, où elles avaient trouvé des points de concordance entre leur histoire et la mienne.

« 9 fois sur 10 », photographie de Tom Bartowicz.

Comment est née l’association La Voix de Sarah ?

A la suite du livre, j’ai beaucoup parlé avec la ministre des Sports de l’époque, Roxana Maracineanu, qui me disait combien ce serait important que je diffuse mon message par le biais associatif, d’autant plus que les associations sportives de ce type sont peu nombreuses en France. J’ai créé La Voix de Sarah l’an dernier, avec l’aide d’Yves Barta, mon metteur en scène sur Holiday on ice. Aujourd’hui, j’y travaille au côté de Katia Palla, la directrice de l’association, qui y consacre énormément d’énergie, et se bat au quotidien pour trouver des fonds.

Quelle est sa raison d’être ?

Concrètement, par le relais d’institutions reconnues qui nous les envoient, nous recueillons les paroles de victimes que nous redirigeons, selon leur demande, vers des psychologues, des infirmières spécialisées dans les violences sexuelles, des sophrologues, des avocats ou des juristes, tous bénévoles. Il y a d’abord une prise de parole, avant d’entamer une démarche qui pourra être psychologique et/ou juridique. Et il y a toujours un suivi, que ce soit pour les victimes ou leurs proches : demander des nouvelles, relayer ce qui m’a aidée à m’en sortir, les livres que j’ai lus pour me sentir mieux, mes expériences en méditation et en sophrologie.

Vous vous déplacez beaucoup en province pour porter votre message.

L’association organise des conférences de sensibilisation partout en France, pour lesquelles nous nous appuyons sur divers supports, comme l’exposition itinérante Cri d’alerte et le documentaire Un si long silence diffusé en 2022 sur France Télévision. On essaye d’être sur tous les fronts en allant dans les écoles, les gymnases, les piscines, les patinoires… C’est beaucoup de boulot, mais quand on reçoit un message comme "Vous avez sauvé mon enfant", on en ressent toute la nécessité.

"Perte de repères", photographie de Tom Bartowicz.

Ces victimes sont-elles toutes issues du milieu sportif ?

Majoritairement, mais pas que. Nous répondons à toutes les demandes et elles sont nombreuses. Il y a tous les profils. Celles – et parfois ceux - qui s’expriment longtemps après. Et les autres pour lesquels les faits remontent à deux ou trois ans, ce qui permet d’envisager une démarche judiciaire, la prescription n’étant pas engagée. Mais, là aussi, il faut rester nuancé. Chaque cas est particulier et le tribunal n’est pas forcément la réponse miracle, la garantie de se sentir mieux. Il faut déjà prendre soin de soi, se sauver soi-même, apprendre à remarcher la tête haute, avant de se focaliser sur son agresseur.

Avez-vous parlé de ce que vous avez vécu à votre fille Stella qui a 12 ans aujourd’hui ?

J’ai mis un an après la parution du livre à réussir à lui en parler. Elle avait alors 10 ans. J’ai fini par trouver les mots, adaptés à son âge : "Tes parties intimes sont tes petits trésors, personne n’a le droit d’y toucher". Aux Etats-Unis, ils disent private parts, c’est ce que ma fille, qui a la double-culture française et américaine, a retenu de mon message : "Les private parts, on n’y touche pas".

(1) Cri d’alerte à l’Insep, 11 avenue du Tremblay, Paris XIIe, à partir du 14 février (l’exposition se déplacera ensuite à la patinoire Sarah Abitbol de Bourges).

(2) Holliday on ice, Supernova, en tournée dans toute la France jusqu’au 30 avril.

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