« Les habitants ne comprennent pas comment les berges de l’Allier au niveau du Pont de bois ont pu se retrouver dans cet état. » Comprendre impraticable. Le constat est amer pour Didier Bouquet, membre de l’association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA) de Brioude. La « reconquête de l’Allier », figure en haut de la pile de projets que la structure s’est fixée pour 2023.
C’est complètement laissé à l’abandon. Brioude est la capitale du saumon, mais elle a oublié l’Allier
L’opération devrait amener plus de confort aux pêcheurs. Mais pas seulement : « Il y a aussi les familles. Elles doivent pouvoir se balader à proximité de la rive, se poser par terre, pique-niquer… »
Zones voitures, bancs, tables…Les membres de l’AAPPMA veulent prendre exemple sur le site de la Vialette à Villeneuve-d’Allier. Un endroit « plus commode pour se promener au plus près de la rive et pêcher ». Par conséquent, l’association a listé plusieurs actions à mener. Tout d’abord, elle souhaite que soient ouverts les accès bloqués par des barrières ou des blocs de pierre. Les voitures pourront alors se rapprocher des berges. Des zones de stationnement et de circulation seront mises en œuvre. « Pour le moment, seul un site de pêche est atteignable facilement au droit du pont de la RN 102. C’est insuffisant, cela dissuade ceux voulant venir », déplore Didier Bouquet. La création de sentiers, la pose de tables et de bancs s’inscrivent dans les travaux à réaliser. Un atout pour les familles… et les touristes. L’association de pêche souhaite profiter du projet pour mettre en place des panneaux de signalisation.
Bref, il y a beaucoup à faire. Mais le jeu en vaut la chandelle. « Le site du Pont de Bois est très fréquenté de part les activités sportives (football, rugby, moto… NDLR). Il serait dommage de ne pas surfer sur cette dynamique… » D’autre part, l’entretien futur de la zone devrait être facilité par les services espaces verts de la commune déjà bien implantés au Pont de Bois. Un avantage. Sur la question du ramassage des déchets, Didier Bouquet se montre aussi confiant :
Le sale attire le sale. Ce sont les endroits délaissés qui encouragent les gens à jeter.
Il prend (encore) l’exemple de la Vialette : « Le site est fréquenté et honnêtement, il reste propre ! » Charge aux parties prenantes – l’État, la commune de Brioude, la Fédération départementale de pêche et l’AAPPMA – de se réunir. Du côté de l’association de pêche, on souhaite une réunion au début du printemps. « Si on y parvient, le projet peut vite aboutir. » Et pourquoi pas dès 2023 .
Mathis Eonmathis.eon@centrefrance.com