Le groupe de sécurité de proximité du commissariat de Guéret s’est rendu, lundi 30 janvier, dans un quartier de la ville pour visiter des halls d’immeubles, contrôler des identités et échanger avec les habitants.
C’est une opération un peu spéciale qui a lieu toutes les semaines. Ce lundi 30 janvier, le groupe de sécurité de proximité (GSP) du commissariat de Guéret s’est rendu dans un quartier de Guéret sur réquisition de la procureure de la République de Guéret (*).
SignalementsPour l’occasion, le commissaire divisionnaire Éric Gigou, également directeur départemental de la sécurité publique, a accompagné cinq agents du GSP dans le quartier ouest de Guéret, au niveau des rues Madeleine-Chapelle et Sylvain-Blanchet.
« Nous avons eu des signalements dans ce quartier pour des jets de pierre, des petits feux de prospectus… Mais nous y allons aussi et surtout pour être visible et rassurer les riverains. »
Le directeur assure que la police veille à ne pas stigmatiser un lieu plutôt qu’un autre à Guéret. « Nous nous rendons dans les différents quartiers. On change régulièrement d’endroit. » Le premier immeuble visité est celui de la rue Madeleine-Chapelle.
Découverte dans un local techniqueLors de la visite par le groupe de sécurité de proximité d'un immeuble à Guéret, un sac a été découvert avec deux couteaux à l'intérieur.
Il ne faut pas longtemps aux agents pour faire une première découverte dans un local technique : un sac contenant deux couteaux dont l’un porte une marque de chauffe, comme « pour couper de la résine de cannabis », suspecte Yacine, chef de l’unité GSP. Le quadragénaire indique qu’il transmettra le tout à la police technique et scientifique pour qu’elle puisse travailler dessus et éventuellement découvrir des empreintes. Quelques instants plus tard, au pied de l’immeuble, les agents du GSP contrôlent l’identité de trois hommes, avec au passage une vérification du fichier des personnes recherchées.
« C’est le b.a.-ba, commente Éric Gigou. Le contrôle du fichier peut autant servir à retrouver un mineur qui a fait une fugue qu’un dangereux délinquant. » Les agents du GSP procèdent également à une palpation et une fouille de sac, en particulier pour s’assurer qu’ils ne transportent pas de stupéfiants. Les trois hommes peuvent repartir tranquillement.
IncivilitésAprès avoir visité tous les halls de l’immeuble, la patrouille se dirige ensuite vers la rue Sylvain-Blanchet. Au bas d’une première tour de neuf étages, elle échange avec Nordine, médiateur de proximité chez Creusalis. Le sexagénaire s’affaire à ce moment-là à l’entretien des extérieurs. Mais ses missions s’étendent aussi au nettoyage des halls d’entrée, des paliers et il fait le lien entre Creusalis et les locataires. Il déplore quelques actes d’incivilité. « Il y a des dépôts de poubelles, des traces de pipi, voire des départs de feu. » Il révèle notamment que des gens ont « tout cassé dans un ascenseur » désormais condamné. « Ils (Creusalis) ont prévu de changer les deux », assure-t-il.
Noms connus des services de policeR.A.S. dans cet immeuble ce jour-là pour les agents du groupe de sécurité de proximité. Ils se rendent alors dans un troisième bâtiment. Au rez-de-chaussée, un technicien répare la poignée de porte d’une locataire. Contrairement aux autres immeubles visités, les boîtes aux lettres sont ici dans un état pitoyable. Pour les policiers, c’est un indice qui permet de jauger de la fréquentation de l’immeuble. Les noms qui apparaissent sur certaines d’entre elles sont d’ailleurs connus des agents.
À l’arrière du bâtiment, la vitre d’un panneau d’information est criblée de trous. Les jets de pierre évoqués par les riverains trouvent là leur confirmation.Après une bonne heure et demie, les agents du GSP reprennent le chemin du commissariat. Eric Gigou est satisfait. Par cette visite et les rencontres qu’elle a permises, « les gens ont vu qu’on prenait en compte leurs doléances. Leurs signalements ne sont pas lettre morte. »
(*) Sur la base de l’article 78.2.2. qui indique notamment que « sur réquisitions écrites du procureur de la République […] les officiers de police judiciaire […] peuvent procéder aux contrôles d’identité ».
Daniel Lauretdaniel.lauret@centrefrance.com