L’équipement des policiers municipaux s’est singulièrement alourdi ces derniers mois. Gillet pare-balles, caméra piéton, pistolet à impulsion électrique et bombe lacrymogène… Rien ne manque aux agents lorsqu’ils patrouillent à pied ou en voiture dans les rues de Riom. « La police municipale est là pour protéger. Et pour qu’elle protège, il faut qu’elle se sente protégée », insiste Didier Larraufie, conseiller municipal délégué à la sécurité. Ce sont ainsi près de 43.000 euros qui ont été consacrés à ces accessoires sur le budget 2022.
À ceci s’ajoute une nouvelle organisation du service, avec la quasi-disparition des ASVP - et le recrutement de nouveaux agents. Aujourd’hui, ce sont donc onze agents qui composent le service, avec une moyenne d’âge largement rajeunie.
Pour l’élu, ces investissements ont été réalisés avec la volonté de doter la ville d’une « vraie police municipale ».
"La demande politique, c’est d’augmenter la sécurité perçue des Riomois. Aujourd’hui, on est capable de faire plus de patrouilles, d’être plus visibles, d’être plus observateurs. Avec cet équipement, on peut faire des actions conjointes avec la police nationale. Et on le fait. »
La police municipale de Riom a été équipée de caméras piéton et de pistolets à impulsion électrique dans le courant de l'année 2022
Pas d’armes létalesDans l’intention, leur arme principale reste la médiation. Mais, assure l’élu, les caméras piéton, qui enregistrent les interventions, et les pistolets à impulsions électriques, contribuent à « calmer » les situations. « On est obligés d’en arriver là », déplore l’élu, tout en se défendant d’être un « va-t-en guerre ».
Lors d’un conseil municipal au cours duquel le sujet avait été abordé, Pierre Pécoul, le maire de Riom, avait clairement précisé que l’armement de la police municipale riomoise avec des armes létales n’était pas à l’ordre du jour.
Vidéoprotection. Lors du dernier conseil municipal en date, les élus ont décidé l’achat d’une nouvelle caméra de vidéoprotection. Celle-ci sera installée au parc des Fêtes, où se trouvent notamment le boulodrome et le skatepark. « Il y a des bâtiments qui ont subi des dégradations. Il y en a pour une grosse vingtaine de milliers d’euros rien que pour ce qui a été cassé cette année », peste l’adjoint.
Si ce n’est ce dernier achat, le parc de caméras sur Riom ne devrait plus évoluer. Pour rappel, depuis 2015, la ville s’est équipée de 79 caméras fixes et d’une caméra nomade.
Il n’empêche que Didier Larraufie souhaite saisir l’occasion d’un prochain renouvellement des équipements les plus anciens pour repenser leur déploiement.
À ce jour, les caméras permettent de fournir 115 vues dans Riom. Un ASVP en assure la supervision au sein des locaux de la police municipale.
Les effectifs de la police municipale ont été renforcés.
Contrôles de vitesse. Le radar-jumelles est encore dans sa boîte, dans les locaux de la police municipale. Mais cela ne durera pas éternellement. « Dans les semaines qui viennent, je pense qu’on commencera les opérations », assure Didier Larraufie. Les radars pédagogiques installés çà et là ont livré leurs enseignements. Certains axes sur lesquels les automobilistes ont tendance à lever le pied ont été identifiés.
Mais avant de laisser les policiers municipaux mettre en œuvre cet équipement, l’élu souhaite clarifier toutes les modalités d’utilisation. Il souhaite également que, pour préserver la sécurité des agents, les premières sorties de ce radar se fassent en présence de la police nationale.
Jean-Baptiste Ledys