Emmanuel Macron, en visite à Toulon mercredi, prononcera un discours qui sera notamment "l'occasion de marquer officiellement la fin de l'opération Barkhane et d'annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique", a précisé l'Élysée. Cette annonce sera sans conséquences sur le dispositif militaire français dans la région.
Quelque 3.000 militaires français sont encore déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso. La force a compté jusqu’à 5.500 militaires au plus fort de son déploiement dans le Sahel. Poussée hors du Mali par la junte au pouvoir depuis 2020, qui travaille désormais - même si elle s’en défend - avec le sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner, l’armée française a définitivement quitté le pays mi-août, après neuf ans de lutte antidjihadiste. Elle reste pour autant dans la région et continue à lutter contre les groupes liés à Al-Qaïda ou au groupe État islamique, qui étendent progressivement leurs activités vers les pays du Golfe de Guinée.
« Réduire l’exposition des forces en Afrique »Selon l’Élysée, le principe est « de réduire l’exposition et la visibilité de nos forces militaires en Afrique, de se concentrer sur la coopération et l’appui (…), principalement en termes d’équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel lorsque les pays le souhaitent ». Dès l’annonce en février du départ du Mali, la France avait annoncé sa volonté de lancer des discussions avec les États africains sur ce dossier.
« Nos soldats restent couverts, protégés, soutenus, administrés dans des conditions qui sont satisfaisantes » mais l’annonce officielle est « nécessaire localement », a-t-on ajouté à l’Élysée. « Dans le champ des perceptions, Barkhane continue d’occuper une présence très importante sur les réseaux sociaux. Il faut y mettre clairement un terme pour pouvoir basculer sur une autre logique », a-t-on conclu.
AFP