En septembre, le Français Sébastien Marnier ouvrait la section Orizzonti Extra de la 79e Mostra de Venise avec son troisième long métrage L'Origine du mal. Et c'est un jeune réalisateur souriant que l'on retrouvait dans un salon de l'hôtel Excelsior du Lido pour aborder ce thriller familial joyeusement explosif emmené par Laure Calamy, qui tranche avec la tonalité, grave, de son dernier film L'Heure de la sortie , déjà dévoilé à Venise en 2018.
Comment en êtes-vous venu à changer à ce point de style ?
Je pense qu'il y a quand même des points communs. L'aspect comique et très théâtral du film est vraiment venu au fur et à mesure ; ce n'était pas là dans les premières versions du scénario. J'avais envie de parler de la famille à la fois de manière assez sombre et, après toute cette période de Covid, de faire quelque chose de généreux. C'est vrai que c'est devenu assez théâtral, surtout après l'arrivée de Dominique (Blanc) et de Jacques (Weber) sur le projet. C'est quelque chose qu'on a adoré fabriquer. Sur ce film-là, dans ce moment-là, j'avais aussi envie de convoquer les cinéastes et les films qui avaient forgé ma cinéphilie. J'avais envie que le film se balade entre plein de genres et de créer une famille avec des acteurs venant d'horizons très différents. Parce qu'une famille, finalement, c'est un peu ça : des gens qui n'ont rien à voir ensemble, mais qui sont obligés de cohabiter. Et c'est une grosse surprise pour ...
