Vous l'attendiez, la voilà, la bande-annonce de Trois nuits par semaine – long-métrage de Florent Gouëlou, alias Javel Habibi – est en ligne. Le film nous invite à découvrir la scène drag parisienne sur fond de romance inattendue.
Cet été, le tsunami Drag Race France a mis sous le feu des projecteurs la scène drag française, qui a conquis tout un nouveau public. Mais le drag ne se résume pas aux concours et se découvre aussi la nuit, notamment à la Flèche d'or, salle de concert située dans le 20e arrondissement de Paris, au détour d'une soirée Habibi. Ses habitués ont d'ailleurs eu l'annonce en avant-première : Florent Gouëlou, sous le maquillage de Javel Habibi, sortira le 9 novembre au cinéma son film Trois nuits par semaine, qui met en lumière la scène drag parisienne avec, en vedette, Cookie Kunty. Histoire d'amour impromptue, quête de soi, musique et paillettes : la bande-annonce met déjà l'eau à la bouche.
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L'oeil de la caméra se pose sur Baptiste, 29 ans – joué par Pablo Pauly –, personnage tout ce qu'il y a de plus hétéro, en couple avec Samia. Lorsque le jeune homme rencontre Cookie Kunty, la drag queen parisienne le fascine, tant et si bien qu'il la met au centre d'un projet photographique. Inspiré par sa nouvelle muse dont les charmes ne le laissent pas indifférent, il s'immerge dans son univers dont il ignore tout. En parallèle, son coeur s'ouvre à Quentin, alter ego diurne de Cookie. En tout, pas moins de quarante artistes drag apparaissent dans le film de Florent Gouëlou. Des drag queens, évidemment, mais aussi des drag kings et même des club kids. Javel y fait aussi un caméo, pour notre plus grand plaisir.
Le drag et l'esprit du drag
Au travers de son film, le réalisateur et scénariste relève un défi de taille, qu'il résume dans un communiqué :"Rendre compte de cet esprit corrosif et vivifiant qu'on trouve souvent dans le milieu drag". Car si l'histoire d'amour qui se profile entre les deux protagonistes est au coeur du récit, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. "Trois Nuits par semaine est conçu comme un cheval de Troie. En apparence, c’est un film d'amour divertissant sur le monde du spectacle, mais il contient aussi, en creux, une proposition politique", développe Florent Gouëlou.
On y trouve ainsi l'idée que n'importe qui peut se réinventer, mais aussi que "nous pouvons cohabiter les uns avec les autres, dans nos différences". "C'est même pour moi la définition du contrat social : différent et ensemble, insiste le réalisateur. À la sortie de mes propres shows drags, certains spectateurs viennent me confier que le spectacle leur a donné envie d’être aussi libre que les artistes sur scène." Florent est néanmoins formel, les spectateurs "ne rêvent pas pour autant de devenir drag queens ou drag kings, mais y trouvent une bouffée d’oxygène". Reste à attendre le mois de novembre pour respirer celle du film.
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Crédit photo : Florent Gouëlou