La technique de gestion des affaires de l’État, dite des « très hautes instructions du président de la République » dont use Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, est venue raviver la polémique sur la place et le rôle du Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Et cela, alors même que le débat sur la succession de Paul Biya n’est plus un tabou politique au sein d’un régime qui consacre le président de la République comme « chef de l’institution qui englobe et surplombe toutes les institutions sociales, chef de tous les chefs au sein de l’État ».